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Turangalîla !

Paris
Théâtre du Châtelet
11/14/2002 -  

Olivier Messiaen : Turangalîla-Symphonie


Roger Muraro (piano), Valérie Hartmann-Claverie (ondes Martenot), Orchestre philharmonique de Radio France, Myung-Whun Chung (direction)


Après une première soirée aussi brève que dense (voir ici), le deuxième de la série de trois concerts donnés par Myung-Whun Chung et l’Orchestre philharmonique de Radio France en hommage à Olivier Messiaen à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition était intégralement consacré à sa Turangalîla-Symphonie (1946-1948), en présence d’Yvonne Loriod, créatrice de l’œuvre.


Cette partition sui generis est indéniablement entrée au répertoire, ce dont témoignent de nombreux enregistrements, mais aussi, fort heureusement, de fréquentes interprétations en concert, et ce tant à Paris - par exemple Dutoit (février 1998), Eschenbach (voir ici), Inbal (voir ici) ou Mercier (voir ici) - qu’à l’étranger - par exemple Ozawa (voir ici), Vonk (voir ici), Robertson (voir ici) ou Mehta (voir ici).


Outre Chung, qui l’a enregistrée pour Deutsche Grammophon du temps de son passage à l’Opéra de Paris (octobre 1990), Roger Muraro, qui était déjà le soliste du concert de Mercier, et Valérie Hartmann-Claverie, qui, pour sa part, a participé aux concerts susmentionnés sous la direction de Vonk et d’Inbal, sont évidemment des interprètes familiers de cette partition. Quant à l’Orchestre philharmonique de Radio France, il l’a déjà gravée pour RCA, avec les mêmes solistes, sous la direction de Janowski (septembre 1992).


Salués par une ovation d’une rare puissance, les musiciens offrent une interprétation d’exceptionnelle qualité, qui cumule les avantages du concert (élan, vitalité, urgence, contrastes, dramatisation) avec la perfection de l’exécution (précision d’ensemble, netteté de la polyphonie, plénitude sonore, équilibre entre les solistes et l’orchestre). Dès lors, le tumulte, jamais désordonné ou excessif, de Joie du sang des étoiles et du final est littéralement à couper le souffle.


Lorsqu’Inbal et Boffard avaient donné cette symphonie dans la même salle (mai 2001), le piano avait été malencontreusement relégué sur le côté gauche ; placé, comme de coutume, au premier plan et au centre, Muraro, à la fois rigoureux et fantasque, s’intègre parfaitement à un Orchestre philharmonique étincelant et chaleureux, qui sait aussi admirablement tirer parti des quelques moments où le compositeur ménage de merveilleux dialogues entre les pupitres, notamment dans les Turangalîla 1 à 3, mettant en valeur des individualités qui d’autant plus remarquables qu’elles se fondent dans un admirable travail collectif.


Concert diffusé sur France Musiques le jeudi 12 décembre à 15 heures 30.



Simon Corley

 

 

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