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Deux artistes au diapason

Lausanne
Salle Métropole
09/13/2023 -  et 14* septembre 2023
Robert Schumann : Concerto pour piano en la mineur, opus 54
Franz Schubert : Symphonie n° 8 en do majeur, D. 944

Martha Argerich (piano)
Orchestre de Chambre de Lausanne, Renaud Capuçon (direction)


R. Capuçon (© Yuri Tavares)


Une ovation comme rarement entendue à la Salle Métropole de Lausanne a salué Martha Argerich à la fin du Concerto de Schumann. Le public lausannois a d’abord voulu remercier la célèbre pianiste d’avoir maintenu ses deux concerts alors qu’elle venait d’annuler plusieurs dates ailleurs ; mais surtout il a applaudi la splendide exécution qu’il a eu le bonheur d’entendre. Martha Argerich et le Concerto de Schumann, c’est une évidence ; la partition fétiche de la pianiste, comme elle se plaît elle‑même à le relever. On a beau l’avoir déjà entendue à plusieurs reprises dans cet ouvrage, chacune de ses incursions dans le chef‑d’œuvre de Schumann est un émerveillement. Ce soir, elle a véritablement donné le meilleur d’elle‑même, livrant une interprétation d’une incroyable densité, d’une fluidité impressionnante aussi, tout semblant parfaitement naturel, avec un mélange étonnant de finesse et de fougue, de profondeur et de légèreté, une interprétation sereine et apaisée, sans oublier une virtuosité ahurissante. La complicité, pour ne pas dire la fusion, avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne et son chef, Renaud Capuçon, était manifeste. Martha Argerich et Renaud Capuçon étaient clairement sur la même longueur d’onde, le chef se montrant particulièrement attentif à la soliste. C’est aussi cette amitié de longue date entre les deux artistes qui permet au public lausannois de pouvoir compter régulièrement sur la présence de la pianiste. La seconde partie de la soirée était consacrée à la Symphonie en ut de Schubert, dite « La Grande ». Si le premier mouvement a pu paraître un peu trop martial et solennel, malgré une certaine grandeur intérieur, Renaud Capuçon a su par la suite imprimer un rythme plus léger et joyeux, avec des tempi alertes et une flamme impressionnante pour le Finale, maintenant une parfaite cohésion entre les pupitres de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Sa gestuelle large et élégante était un plaisir pour les yeux.



Claudio Poloni

 

 

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