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Un concert idéal pour débuter

Chaise-Dieu
Abbatiale Saint-Robert
08/25/2023 -  
Mikhaïl Glinka : Rouslan et Ludmila : Ouverture
Igor Stravinsky : L’Oiseau de feu (Suite) (version de 1919)
Antonín Dvorák : Symphonie n° 9 « Z nového světa », opus 95, B. 178

Orchestre national des Pays de la Loire, Sascha Goetzel (direction)


S. Goetzel


Parmi les concerts de la cinquante-septième édition du Festival de La Chaise‑Dieu, le premier proposé par l’Orchestre national des Pays de la Loire est certainement à recommander pour qui veut découvrir la musique classique, tant son programme enchaîne les « tubes ». En guise d’apéritif, l’Ouverture de l’opéra Rouslan et Ludmila (1842) de Glinka chauffe les troupes de l’orchestre par son énergie rythmique irrésistible de fraîcheur, faisant aussi valoir le don mélodique de son auteur. Le chef autrichien Sascha Goetzel, directeur musical de la formation depuis un an, ne se pose pas de questions et suit un tempo endiablé, tout en bondissant sur son podium d’un pupitre à l’autre. C’est une expérience à part entière que de le voir déployer une telle énergie, même si l’on redoute une certaine forme d’esbroufe.


La Suite de concert (1919) tirée du ballet L’Oiseau de feu de Stravinsky balaie ces doutes par l’exploration raffinée des détails d’orchestration, notamment le début mystérieux entonné par les graves. L’expressivité de la flûte langoureuse, aux effluves ravéliens, montre tout le goût du chef pour le mariage aérien des sonorités. Si les variations de tempo peuvent surprendre, le chef n’hésitant pas à ralentir les passages lents pour mieux accélérer les parties plus vives, ce geste apporte une vitalité toujours passionnante.


L’orchestre montre quelques faiblesses au début de la Neuvième Symphonie (1893) de Dvorák, notamment quelques imprécisions aux cors ou un manque de souplesse des premiers et seconds violons : ces quelques soucis sont rapidement balayés par le tempérament chaleureux de Sascha Goetzel, qui galvanise ses troupes par ses phrasés imaginatifs. Seuls les tutti déçoivent par leur aspect compact, tandis que le chef doit encore travailler les crescendi et descrescendi, trop extérieurs. On note aussi quelques imprécisions dans la mise en place, notamment une attaque en avance au hautbois, ou encore un décalage lors du choral introductif des cuivres, au début du mouvement lent. Mais l’Autrichien se rattrape par la hauteur de vue de son inspiration dans ce Largo, dont le climat évocateur est porté par le cor anglais, tandis que le Scherzo le montre aussi à son avantage, avec une pulsation rythmique des plus réjouissantes. Enchaîné immédiatement, en un tempo dantesque, le dernier mouvement soulève quelques murmures dans le public, qui a manifestement reconnu la mélodie entêtante. Bien qu’assez épais, les cuivres assurent l’essentiel, tandis que le chef met en valeur le beau pupitre d’altos, concluant l’ouvrage en majesté, sans ostentation.


Le site de Sascha Goetzel
Le site de l’Orchestre national des Pays de la Loire



Florent Coudeyrat

 

 

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