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Gelukkig nieuwjaar et bonne santé !

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/08/2023 -  et 6 (Virton), 15 (Ostende) janvier 2023
Antonín Dvorák : Karneval, ouverture de concert, opus 92, B. 169
Jacques Offenbach : Les Fées du Rhin : Grande valse – Les Contes d’Hoffmann : Barcarolle – La Belle Hélène : Ouverture
Giuseppe Verdi : Otello : Ballàbili
Ottorino Respighi : La Boutique fantasque : Tarantella
Dimitri Chostakovitch : Suite de jazz n° 2 : Valse
Nino Rota : Amarcord (Suite) – Otto e mezzo (Suite)
Alberto Ginastera : Danzas del ballet « Estancia », opus 8a : 4. « Danse finale »
Johann Strauss : An der schönen blauen Donau, opus 314

Belgian National Orchestra, Ryan McAdams (direction)


R. McAdams (© Lisa Mazzucco)


Cette fois, c’est la bonne. Après deux années sans, à cause de la pandémie, l’Orchestre national de Belgique débute l’année avec son traditionnel concert du Nouvel An, toujours donné à la salle Henry Le Bœuf le dimanche qui suit le 1er janvier. Nous ne manquons pas ce rendez‑vous qui attire toujours du monde : bien sûr, le programme n’évolue jamais à des hauteurs métaphysiques – pour cela, il faudra venir le 6 mai pour la Neuvième de Bruckner – mais les occasions d’entendre des musiques légères ou festives bien exécutées demeurent relativement rares. Le concert de cette année ne suit pas vraiment de fil conducteur, mais il en respecte le principe : une succession de pages, la plupart célèbres.


Et c’est sur une ouverture de concert, un Carnaval (1891) de Dvorák solidement joué, et avec autant de maîtrise que d’entrain, que débutent les festivités, une pièce d’envergure qui révèle d’emblée le réjouissant niveau de l’orchestre, placé sous la direction de Ryan McAdams. Trois pièces d’Offenbach suivent ensuite, la « Grande valse » des Fées du Rhin (1864), la bien plus illustre « Barcarolle » des Contes d’Hoffman (1881) et, surtout, l’Ouverture de La Belle Hélène (1864) qui, exécutée de la sorte, en vaut bien une de Rossini. S’intercale parmi elles le Ballet d’Otello (1887) de Verdi, une page la plupart du temps mise de côté lors des représentations scéniques de cet opéra. La première partie offre tout le loisir d’apprécier la remarquable tenue des bois, la souplesse des cordes, l’éloquence des cuivres, l’excellente discipline d’ensemble.


La seconde partie fait honneur à la musique de film, déjà avec la « Tarentelle » de La Boutique fantasque (1918) de Respighi. Musique de film ? Mais oui, rappelez‑vous, cette hilarante scène du Corniaud durant laquelle Louis de Funès répare une voiture à la place du garagiste. Les formidables Suites d’Amarcord (1973) et de Huit et demi (1963) de Rota suscitent le désir d’entendre un jour un concert du Nouvel An entièrement consacré à la musique de film, et rien que celle de Rota est vraiment excellente, ou totalement dédié à la musique sud‑américaine : la décoiffante « Danse finale » d’Estancia (1941) de Ginastera produit toujours de l’effet, mais le ballet entier vaut le détour et l’orchestre, enrichi d’un admirable pupitre de percussions, serait bien inspiré de l’exécuter un jour entièrement. Bien plus convenus, la célébrissime « Valse » de la Seconde Suite de Jazz (1938) de Chostakovitch et l’incontournable, mais trop souvent interprété, Beau Danube bleu (1866) complètent ce programme plaisant. Le chef, charismatique, a su mettre le public dans sa poche, et l’orchestre accorde à ce programme tout autant d’importance qu’à ceux qu’il exécute au cours de la saison.


Certains dans la salle l’attendent avec impatience : la voici, en guise de bis, cette Marche de Radetzky, durant laquelle le public frappe des mains de bon cœur, comme à Vienne, et celui‑ci s’en est encore donné à cœur joie dans le « Galop infernal » d’Orphée aux Enfers d’Offenbach.



Sébastien Foucart

 

 

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