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Divertissant

Paris
Folies Bergère
03/24/2022 -  et 25, 26, 27, 29, 30, 31 mars, 1er, 2, 3, 5, 6, 7, 9, 10 avril 2022
Alice
Moses Pendleton (chorégraphie), Alix Caillet, Jacques Cormary, Mattia Lucchini ; Origamibiro - Tom Hill - Joy of Box, Andy Tytherleigh ; Tony Kinsey ; Chris Vrenna ; A. R. Rahman, Anand Bakshi ; Danny Elfman ; Nick Woolfson & Eliot Jones ; Franz Ferdinand ; Polo and Pan ; Ana Tijoux ; Gotye - Wouter De Backer ; Richard Hartley ; Joey Pecoraro ; Arp ; House Made of Dawn ; Jon Leifs ; Lucrecia Dalt ; Grace Wing Slick ; Simon Jeffres, Daniel Myer, Barbara Thompson, Dejan Samardzic (musique)
Michael Korsch (lumières), Woodrow F. Dick, III (vidéo), Phoebe Katzin (costumes)


(© Quinn Pendleton)


Momix, la troupe de Moses Pendleton, revient à Paris dans le cadre Art déco des Folies Bergère, cinq ans après son passage au Théâtre des Champs‑Elysées, avec Alice, un nouveau spectacle inspiré par l’héroïne de Lewis Carroll.


L’aventure de cette compagnie a commencé en 1981 quand le danseur et chorégraphe américain Moses Pendleton, qui avait réalisé en 1979 pour le Ballet de l’Opéra de Paris un spectacle resté mémorable sur Erik Satie et était le cofondateur en 1971 de Pilobolus, a décidé de créer une nouvelle compagnie après avoir réalisé un solo pour les Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid en 1980, nommé Momix du nom d’un supplément lacté pour nourrir les veaux ! Le Wall Street Journal avait alors crédité Pendleton de transformer la danse en or !


Pour les fêtes de la fin de l’année 2017, on avait pu déguster dans le cadre raffiné du théâtre de l’Avenue Montaigne un best of, Viva Momix Forever, concocté par Moses Pendleton pour le trente‑cinquième anniversaire de Momix à partir des moments les plus magiques des spectacles de sa compagnie. Ce spectacle tenant autant de la danse que de l’illusionnisme et de l’acrobatie maîtrisait beaucoup mieux le temps et l’espace scénique que cette nouvelle production réalisée avec la collaboration de Cynthia Quinn, inspirée à Pendleton, qui est entre autres qualifications éclectiques diplômé de littérature anglaise, par le conte Alice in Wonderland de Lewis Carroll. Si, malgré des moments de grande beauté et quelques idées dans l’interprétation chorégraphique des personnages, elle ne tient pas toujours ses promesses, l’absence de fil conducteur entre les tableaux y est pour beaucoup.


Le défi de ce type de spectacle, dont la réussite tient beaucoup au timing et au succès de l’enchaînement des tableaux, est ici rompu brutalement par un inutile entracte qui sépare deux parties qui auraient gagné à enchaîner leurs deux fois 40 minutes. Mais cela aurait été certainement au détriment du confort des spectateurs tant les fauteuils de ce théâtre, délicieusement rétro pour son architecture mauresque, sont une épreuve cruelle pour le dos et les jambes.


L’enchaînement musical aussi peine à convaincre. Non qu’individuellement ces musiques signées entre autres par Danny Elfman, Chris Vrenna, Polo & Pan – le spectacle compte dix‑sept tableaux et vingt‑quatre titres musicaux – ne soient de bons choix mais la transition est parfois difficile entre le style planant new age et des musiques plus musclées.


Les deux parties, « Dans le terrier du lapin » et « De l’autre côté du miroir », ne constituent pas un récit proprement dit mais présentent les personnages du roman avec comme idée directrice leur démultiplication, d’Alice au Chapelier fou jusqu’à la Reine de cœur. De nombreux personnages additionnels se mêlent au récit comme une araignée géante, une chenille ou des homards. On retrouve avec joie les séquences dans lesquelles la transformation visuelle d’une simple fleur en robe grâce aux superbes costumes de Phoebe Katzin, ou l’ingénieuse multiplication kaléidoscopique des danseurs qui est la signature de Momix, magnifiée par les éclairages de Michael Korch, émerveillent.


Les huit danseurs de cette création nous ont paru le soir la première représentation moins dynamiques, moins acrobatiques que dans le souvenir que l’on avait de précédents spectacles. Mais ils mettent toute leur énergie pour faire de cette Alice un excellent divertissement.


La bande-annonce du spectacle



Olivier Brunel

 

 

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