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Mostly Mozart

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Eglise
07/19/2021 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonates pour piano en si bémol majeur, K. 189f [281], en mi bémol majeur, K. 189g [282], en sol majeur, K. 189h [283], ut mineur, K. 457, et en ut majeur, K. 300h [330]
Mao Fujita (piano)


M. Fujita (© Janosh Ourtilane)


Ce premier concert d’une intégrale en cinq parties des Sonates de Mozart par le très jeune pianiste japonais Mao Fujita n’a pas convaincu, ni par le fond, ni par la forme.


Confier à un si jeune pianiste, certes couvert de distinctions (aux concours de Taïwan, Tchaïkovski, Clara Haskil) et hautement recommandé par Valery Gergiev, dont le rôle d’éminence grise du Festival de Verbier s’étend largement au-delà des activités de l’orchestre dont il est le directeur artistique, est certainement une offre qui ne se refuse pas. Aujourd’hui âgé de 22 ans, ce Japonais aux moyens techniques indiscutables découvrira à l’usage que, jouées à la suite (et cette année les concerts à Verbier se donnent sans entracte), ces œuvres de forme identique se tuent en quelque sorte les unes les autres. Et qu’elles doivent induire chez l’interprète une forme de lassitude de répétition. Et de nervosité si l’on en juge par le présent récital.


De fait se présentant très à l’aise, vêtu d’une belle tunique aux couleurs du piano, sur la scène de l’église cette année totalement redécorée avec de beaux rideaux bleu nuit et des lampadaires qui diffusent une couleur orangée très subtile, le jeune Mao a semblé se crisper au fur et à mesure du récital, jouant de plus en plus vite, enchaînant les phrases, les segments de phrases, les mouvements et même les Sonates sans laisser jamais le public respirer. Un récital en apnée doublement difficile à supporter pour un public à la respiration entravée par le port du masque.


La Sonate K. 281 avait pourtant bien commencé, laissant certes paraître aussitôt que sa sonorité est grêle et peu agréable mais montrant des qualités d’interprétation, notamment la théâtralisation du jeu, un beau sang-froid dans la tenue des mouvements lents et une grande sûreté de doigté. On n’est pas sûr que sa grande virtuosité soit un atout quand elle permet au pianiste de profiter du moindre trait pour foncer à la vitesse d’un bolide, avec – on l’a souligné – si peu de respiration dans son jeu.


Après ce marathon d’une grande heure non interrompue, Mao Fujita s’est appliqué à démentir toutes ces réserves en jouant magnifiquement en bis l’Adagio de la Sonate de Richard Strauss.


Ce récital, comme tous ceux dont nous avons rendu compte, peuvent être écoutés sur la chaîne internet medici.tv et sur le site du Festival de Verbier.



Olivier Brunel

 

 

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