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Monde d’après et «nouveau monde» Bordeaux
Auditorium
06/25/2021 - et 27* juin 2021
Avner Dorman : Frozen in time
Antonín Dvorák: Symphonie n° 9 «Z nového světa», opus 95, B. 178
Sylvain Borredon (percussion)
Orchestre National Bordeaux Aquitaine, Paul Daniel (direction)
(© Julien Benhamou)
Premier concert d’après-confinement pour l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine (ONBA). Pour cette entrée dans le «monde d’après», qu’y avait-il au programme ? La Symphonie «Du nouveau monde». Le hasard fait bien les choses!
Ceux qui, également, ont bien fait les choses sont les musiciens bordelais et leur chef Paul Daniel. Splendide fut l’interprétation qu’ils donnèrent de la symphonie de Dvorak. L’orchestre sonna superbement à tous ses pupitres, créant, au gré des mouvements, des atmosphères éclatantes ou rêveuses, flamboyantes ou élégiaques. L’énergie déployée par les musiciens nous fit vibrer au plus profond de nous-mêmes. L’ONBA est à coup sûr l’un de nos grands orchestres français.
Au cours du même concert, le percussionniste maison Sylvain Borredon alluma un feu d’artifice en jouant le concerto pour percussions d’Avner Dorman (né en 1975). Dans cette œuvre hétéroclite en trois mouvements, on entend de la musique «contemporaine» mêlée d’ambiances jazzy, Broadway, voire afro-cubaines. Réalisant la prouesse de jouer par cœur, le soliste passait avec une agilité dansante du marimba au vibraphone, du vibra aux toms, des toms à la caisse claire, tout cela avec une assurance de magicien. Les sons étincelaient autour de lui. A l’autre bout de l’orchestre, les autres percussionnistes répliquaient à grand fracas de timbales. Tout cela était spectaculaire. Dans ce concert du «nouveau monde» – ou du «monde d’après», c’est selon – il y eut énormément à entendre mais aussi beaucoup à voir.
André Peyrègne
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