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Gala lyrique à Garnier

Paris
Palais Garnier
06/16/2021 -  
Gioacchino Rossini : Guillaume Tell: Ouverture
Wolfgang Amadeus Mozart : Don Giovanni, K. 527: «Madamina»
Giacomo Puccini : Manon Lescaut: «Sola perduta, abbandonata» – La Bohème: Finale de l’acte I
Giuseppe Verdi : Il corsaro: «De corsari il fulmine» – La forza del destino: «Urna fatale»
Richard Wagner : Tannhäuser: Bacchanale et «O du mein holder Abendstern»
Hector Berlioz : La Damnation de Faust: «Devant la maison de celui qui t’adore»
Gaetano Donizetti : Don Pasquale: «Cheti, cheti, immantinente»

Maria Agresta (soprano), Michael Fabiano (ténor), Ludovic Tézier (baryton), Luca Pisaroni (baryton-basse)
Orchestre de l’Opéra national de Paris, Mark Wigglesworth (direction)


L. Tézier (© Elisa Haberer/Opéra national de Paris)


Alexander Neef remercie d’abord les différents mécènes dont l’aide à permis à l’Opéra de rester debout pendant la pandémie, puis promet des places à tarif privilégié pour les soignants la saison prochaine. Le gala commence ensuite, qui réunit les trois protagonistes de Tosca, Maria Agresta, Michael Fabiano et Ludovic Tézier, et le Don Rodrigue du Soulier de satin de Marc-André Dalbavie, Luca Pisaroni. Un concert, certes, mais où chacun joue comme sur une scène.


On entend d’abord le baryton-basse italien, Leporello à la faconde gouailleuse dans l’air du catalogue, voix bien campée et bien conduite. La soprano lui succède avec un « Sola perduta, abbandonata » de Manon Lescaut où elle se montre telle qu’en elle-même : une bonne chanteuse, à la tessiture homogène et à la technique solide, mais pas de grande classe, au timbre monochrome. Michael Fabiano séduit beaucoup plus dans le moins connu air de Carrodo du Corsaire de Verdi, par le métal de la voix et l’élégance de la ligne, qui pourrait cependant s’assouplir encore, avec un panache certain pour la cabalette. Ludovic Tézier, néanmoins, les domine tous quand il chante « Urna fatale » de la Force du destin, où l’on admire autant la noblesse du phrasé que le mordant du timbre du meilleur baryton Verdi du moment ; après une transition abrégée, la cabalette, souvent savonnée ou débraillée, est ensuite magnifiquement tenue.


La Bacchanale de Tannhaüser confirme malheureusement ce qu’avaient fait pressentir l’Ouverture de Guillaume Tell et les accompagnements : le caractère routinier et incolore de la direction de Mark Wigglesworth. Comment dirigera-t-il dans quelques jours La Clémence de Titus ? Le baryton français, en revanche, sauve la romance à l’étoile de Wolfram, même si on l’y souhaiterait davantage Liedersänger. Après une Sérénade du Méphisto berliozien très articulée, plus sardonique qu’insinuante, où il multiplie les mimiques, faisant la cour à la Marguerite de... Ludovic Tézier, I’Italien se joint au Français pour le duo « Cheti, cheti immantinente » de Don Pasquale, plein de vis comica mais impeccablement chanté, selon l’authentique tradition buffa. La rencontre de Rodolphe et de Mimi clôt le gala, un peu plombée par la platitude de l’orchestre. Le ténor américain accuse ici une certaine fatigue, surtout dans l’aigu, la soprano, toujours solide, n’a pas la fraîcheur et le charme de la cousette.



Didier van Moere

 

 

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