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L’Intercontemporain ouvre le Printemps

Monaco
Monte-Carlo (Musée océanographique)
03/14/2021 -  
Arnold Schönberg : Cinq Pièces pour orchestre, opus 16 – Symphonie de chambre n° 1, opus 9
Johann Strauss : Rosen aus dem Süden, opus 388 – Kaiser-Walzer, opus 437 (arrangements Schönberg)

Ensemble intercontemporain, Matthias Pintscher (direction)


(© Jean-Michel Emportes/Printemps des arts)


Ca y est, le printemps est là! Pas encore le printemps du calendrier mais le Printemps des arts – ce festival qui, chaque année, fleurit à Monaco.


Chaque année? Pas tout à fait: l’an dernier, la crise sanitaire a eu raison de lui. Mais cette année le voici revenu, frais, pimpant, décidé, dans cette Principauté qui continue à donner des concerts en public.


Ce festival, dont le directeur Marc Monnet s’apprête à partir après dix-neuf ans de brillants services, perpétue une tradition de modernité dont l’histoire de la Principauté peut s’enorgueillir. Souvenons-nous des œuvres de Stravinsky, Ravel ou Fauré qui furent créées au temps des Ballets russes!


Le festival a été ouvert par l’Ensemble intercontemporain. Le concert s’est déroulé en présence de la princesse Caroline, garante de la vie artistique monégasque, et a eu lieu dans le célèbre Musée océanographique. Là se trouve une salle toute en boiseries, en fresques, en tentures, en plafonds à caissons, où l’on a l’impression d’être dans un paquebot de luxe d’autrefois. Mais ici, le Titanic ne sombre pas. Il traverse hardiment les tempêtes et les crises sanitaires.


On a entendu les Cinq Pièces opus 16 et la Première Symphonie de chambre de Schönberg. Ces œuvres briseuses de tonalité sont séduisantes lorsque l’Intercontemporain les joue. Elles semblent naturelles, évidentes, pleines de sève et de tonus. Interprétées avec rigueur et vigueur par des musiciens qui sont rompus à leur style, elles nous communiquent une énergie dont on a bien besoin par les temps qui courent.


En revanche, l’Intercontemporain manqua de souplesse dans un autre Schönberg – celui des arrangements de valses de Strauss. Avec son phrasé rigoureux, ses ralentis calculés, ses nuances au cordeau, on le sentait installé sur les bancs de l’Ecole de Vienne alors qu’on aurait aimé le rencontrer au rayon des viennoiseries!


En tout cas, on lui sait gré de nous avoir fait entrer de plain-pied dans le printemps.



André Peyrègne

 

 

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