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OVNI rossinien

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
02/24/2020 -  et 6 mars 2020 (Bruxelles)
Gioachino Rossini : Petite messe solennelle
Hasmik Torosyan (soprano), Carlo Vistoli (contre-ténor), Cyrille Dubois (ténor), Daniele Antonangeli (baryton-basse)
Vlaams Radiokoor, Tanguy de Williencourt (piano), Bart Rodyns (harmonium), Bart Van Reyn (direction)


B. Van Reyn (© Wouter Van Vaerenbergh)


La Petite messe solennelle est vraiment une œuvre unique. Hormis le très atypique effectif originel, à savoir celui de ce soir, les bizarreries de cette pièce ne cessent d’étonner: sa durée inhabituellement longue, le rôle prédominant des solistes, le Preludio religioso dédié au seul piano qui évoque Bach et bien d’autres aspects encore.


Ce soir, devant un large public, Bart Van Reyn, directeur depuis cette saison du Chœur de la Radio flamande, amène ses interprètes vers le succès. Il le fait avec détermination, précision mais aussi modestie, s’effaçant lorsque sa présence n’est pas indispensable. Au début, l’équilibre sonore se cherche avec un harmonium un peu trop présent, puis dès le Gloria, plus éclatant, l’équilibre est trouvé. Le chœur montre dès le passage a cappella du Kyrie ses grandes qualités: homogénéité, justesse, nuances, polyphonie, conduite des lignes. Du très grand art. Cette maîtrise sera constante à l’exception de l’entrée un peu floue du Resurrexit, un détail étant donnée la qualité hors pair de cet ensemble qui fait honneur à la tradition chorale du Nord de l’Europe.


Du coté des solistes, le professionnalisme est également au rendez-vous. La soprano Hasmik Torosyan assure mais manque sans doute un peu d’esprit. Cyrille Dubois, rayonnant pendant tout le concert, est plus investi et le timbre est lumineux. En revanche, la voix de la basse Daniele Antonangeli semble comme engorgée et son chant manque d’engagement. A la place de la contralto prévue, Anthea Pichanik, le contre-ténor Carlo Vistoli montre une belle puissance surtout dans l’Agnus Dei. L’harmonium prend toute sa juste place sous les doigts experts de Bart Rodyns. Il en est de même du magnifique et inspiré piano de Tanguy de Williencourt notamment, mais pas uniquement, dans l’étonnant passage soliste.


Une œuvre toujours aussi fascinante, ici au mieux servie surtout par un chœur de très haut niveau et par une direction juste et précise.



Gilles Lesur

 

 

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