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Triste fêtes

Toulouse
Halle aux Grains
12/17/2001 -  
Franz Schubert : Rondo D438 ; Polonaise D580
Felix Mendelssohn : Concerto pour violon N°1 ; Octuor

Orchestre de chambre National de Toulouse, Olivier Charlier (violon et direction)

Triste dénouement du conflit qui agitait l’orchestre depuis quelques temps déjà et ironie du calendrier, c’est au moment même où avait lieu ce concert avec Olivier Charlier, pressenti pour prendre la tête de l’orchestre de Chambre de Toulouse dans deux ans, que l’on apprenait qu’Alain Moglia, l’actuel directeur, avait été licencié.

Inutile de revenir sur une crise qui a déjà été largement commentée par bien des personnes plus ou moins concernées ; on peut par contre saluer le travail d’Alain Moglia qui avait su redonner son lustre à une formation en pleine déroute artistique et imposer une programmation aventureuse, sans doute un peu trop même ses derniers temps, les spectateurs ayant fui en masse cette saison. Espérons que ce licenciement ne mettra pas en péril l’avenir de l’orchestre et qu’il continuera à défendre des répertoires ignorés. Car, même si l’on comprend les inquiétudes des dirigeants de l’orchestre devant la fuite des abonnés, effrayés par des programmes un rien “jusqu’au-boutistes” et parfois bien inégaux, il serait en effet extrêmement dommageable que le départ d’Alain Moglia s’accompagne d’un retour en arrière artistique et d’un repli, pour cause de frilosité, vers des répertoires plus “confortables” (qui rime avec “rentables”).

Cela étant, il est certain également que l’orchestre serait visiblement en de très bonnes mains si Olivier Charlier en prenait la direction. Dans ce programme très “classique”, un peu creux parfois (les Schubert de jeunesse ne sont pas impérissables,la Polonaise même franchement ennuyeuse, mais quelle merveille, décidément, que l’Octuor de Mendelssohn), le violoniste a dominé de très haut un orchestre passablement en retrait. Largeur et profondeur du son, sûreté technique, mais, surtout, qualité du chant et implication émotionnelle, Olivier Charlier a montré partout autant de fougue que d’élégance. Sûr qu’avec un directeur artistique de cette trempe, l’Orchestre de Chambre de Toulouse repartira vers de nouvelles hauteurs.


Laurent Marty

 

 

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