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Troisième mi-temps adrénalinée

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
11/05/2019 -  
Frédéric Chopin: Grande valse brillante, opus 18 – Valses, opus 64 n° 2 et n° 3
Franz Liszt: Soirées de Vienne (Valses-caprices d’après François Schubert), S. 427: 6. Allegro con strepito
Alexandre Scriabine: Valse, opus 38
Arnold Schönberg: Cinq Pièces pour piano, opus 23: 5. Valse
Camille Saint-Saëns: Six Etudes, opus 52: 6. En forme de valse
Franz Liszt: Valse oubliée n° 1, S. 215 – Méphisto-Valse n° 1, S. 514
Ludwig van Beethoven: 33 Variations sur une valse d’Anton Diabelli, opus 120

Andrei Korobeinikov (piano)


A. Korobeinikov (© Irène Zandel)


Andrei Korobeinikov, qui devient un habitué des scènes parisiennes, a offert un récital au programme très sophistiqué sur le thème de la valse.


Dans une très passionnante première partie, le pianiste russe a enchaîné des valses aussi variées que dissemblables. Bien sûr, trois de Chopin, jouées sans concession à leur origine salonarde mais en exaltant le rythme et, peut être un peu trop, la virtuosité. Sa technique à toute épreuve a brillé dans celles de Scriabine, Saint-Saëns et surtout la Méphisto-Valse de Liszt alternées avec des moments de réelle poésie dans la Soirée de Vienne de Schubert/Liszt, la Première des Valses oubliées de Liszt et le si peu valsant extrait de l’Opus 23 de Schoenberg.


Toujours la valse à l’origine des Variations Diabelli! Korobeinikov tient en haleine, cherchant plus à sonder la puissante architecture de ce monument beethovénien qu’à faire rêver ou à inviter l’auditeur à pister les transformations du thème de Diabelli tout au long de cet itinéraire. Une quête plus cérébrale que romantique mais une véritable vision dont toutes les options sont justifiées, maîtrisées et soutenues par une virtuosité époustouflante.


Hélas! après cette grand plongée dans l’âme beethovénienne, Andrei Korobeinikov a cédé à la mode russe des troisièmes parties. On a pu entendre, joués à des vitesses supersoniques et adrénalinées, les rendant quasi méconnaissables, Beethoven (Bagatelle), Chopin (Valse), Tchaïkovski (Valse) et Schumann (Fantasiestücke), venant confirmer le penchant du pianiste pour la vélocité. Le «Vol du bourdon» n’était pas loin et aurait bien mieux fait l’affaire!



Olivier Brunel

 

 

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