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Paris
Palais Garnier
09/12/2019 -  et 15, 18*, 21, 24, 26, 28 septembre, 1er, 4, 6, 9, 12, 16 octobre 2019
Giuseppe Verdi : La traviata
Pretty Yende/Zuzana Marková* (Violetta Valéry), Catherine Trottmann (Flora Bervoix), Marion Lebègue (Annina), Benjamin Bernheim/Atalla Ayan* (Alfredo Germont), Ludovic Tézier/Jean-François Lapointe* (Giorgio Germont), Julien Dran (Gastone), Christian Helmer (Barone Douphol), Marc Labonnette (Marchese d’Obigny), Thomas Dear (Dottor Grenvil), Luca Sannai (Giuseppe), Enzo Coro (Domestico), Olivier Ayault (Commissionario)
Chœurs de l’Opéra national de Paris, José Luis Basso (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Michele Mariotti*/Carlo Montanaro (direction musicale)
Simon Stone (mise en scène), Bob Cousins (décors), Alice Babidge (costumes), James Farncombe (lumières), Zakk Hein (vidéo)


Z. Marková (© Charles Duprat/Opéra national de Paris)


La nouvelle production de La Traviata de Verdi de l’Opéra de Paris signée par le metteur en scène australien Simon Stone au Palais Garnier propose deux distributions.


On n’ajoutera rien à l’analyse de cette mise en scène branchée par notre confrère Didier van Moere (voir ici) sinon que découpée en tranche par deux longs entractes, l’œuvre perd beaucoup de sa force dramatique. La distribution alternative n’a probablement pas la qualité de celle de la première représentation. La Violetta du soprano tchèque Zuzana Marková ne possède ni le timbre enchanteur ni la légèreté vocale que l’on prête généralement à la Sud-Africaine Pretty Yende. Grande voix solide, elle assure toutes les difficultés techniques du rôle. Mais elle manque de rondeur et sonne parfois creux dans le medium comme c’était évident dans la première partie de «Sempre libera». On lui reconnaîtra cependant un grand sang-froid, ne se démontant absolument pas quand les rires du public fusent à la lecture du chat sur WhatsApp qui illustre ce morceau de bravoure de l’opéra.


L’Alfredo du Brésilien Atalla Ayan n’a rien perdu du charme vocal qu’on avait apprécié en 2017 dans La Bohème à l’Opéra Bastille, une autre production branchée qui restera emblématique de certains choix esthétiques de Stéphane Lissner. Le Germont père plutôt autoritaire de Jean-François Lapointe ne manque pas non plus de charme ni de solidité vocale, peu aidé qu’il est par une direction d’acteur souvent réduite au minimum. Le reste de la distribution est irréprochable.


Bien que souffrant parfois de brusquerie, la direction musicale du chef italien Michele Mariotti restera le meilleur souvenir de cette soirée, tirant de l’Orchestre de l’Opéra de Paris des nuances et des envolées remarquables et donnant le peu de crédibilité dramatique à cette curieuse et facile relecture de cette œuvre phare du répertoire.



Olivier Brunel

 

 

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