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Un agréable moment de musique

Paris
Orangerie de Bagatelle
08/04/2019 -  et 8 août 2019
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 7, opus 59 n° 1
Ferdinand Thieriot : Octuor, opus 62

Octuor de France: Jean-Louis Sajot (clarinette), Vincent Reynaud (basson), Marc Michels (cor), Yuriko Naganuma, Florence Roussin (violon), Laurent Jouanneau (alto), Paul Broutin (violoncelle), Aurélie Martin (contrebasse)


L’Octuor de France (© Philippe Assailly)


Ambiance champêtre pour cette vingt-sixième édition des concerts de l’Octuor de France au parc de Bagatelle. L’Orangerie prend des accents de salle des fêtes de village, où se retrouvent les Amis de l’Octuor et les Parisiens qui souhaitent profiter d’un concert estival.


Ce dimanche, le programme était consacré à la musique allemande du XIXe siècle, avec le Septième Quatuor de Beethoven pour débuter, suivi de l’Octuor de Ferdinand Thieriot, «œuvre oubliée» qui prolonge la veine romantique de la première pièce. Le concert se veut didactique et Jean-Louis Sajot, clarinettiste et fondateur de l’Octuor de France, introduit chacune des œuvres au micro, donnant au public quelques clés sur le contexte de leur création et de leur réception des œuvres.


Le Septième Quatuor, incompris voire réprouvé au début du XIXe siècle (on lit dans un journal viennois de l’époque qu’il s’agit d’une «musique de cinglé»), met à l’honneur le violoncelle, qui introduit la grande majorité des thèmes des quatre mouvements. C’est cette rupture avec la forme classique des pièces de musique de chambre qui fit scandale, et c’est cette même rupture que l’on apprécie d’autant plus aujourd’hui, le violoncelliste Paul Broutin étant tout à fait convaincant en une sorte de Konzertmeister. L’Allegretto est une belle démonstration du travail d’équipe dont sait faire preuve l’Octuor de France. L’ouverture de ce deuxième mouvement peut apparaître comme une course de relais, le thème étant donné par le violoncelle puis repris à tour de rôle par le second violon, l’alto et enfin le premier violon.


Si ce n’était déjà fait, le court entracte permet à ceux qui le souhaitent de se promener dans les très beaux jardins qui entourent l’Orangerie, avant d’être rappelés pour la seconde partie du concert par une corne de chasse.


L’une des vocations de l’Octuor de France est de faire (re)découvrir des œuvres oubliées, et c’est avec cet objectif qu’il a été choisi d’interpréter l’Octuor de Ferdinand Thieriot. Compositeur allemand, ami de Brahms, Thieriot fut directeur de la musique à Graz, en Autriche, où il composa cet Octuor.


Si le quatuor de Beethoven mettait en valeur le violoncelle, cet Octuor offre de beaux passages dirigés par la clarinette – une des autres missions de l’Octuor de France étant de présenter le répertoire pour clarinette. Le plus beau mouvement est certainement l’Adagio molto mesto et son très romantique solo pour cor qui, sans être parfait, était tout de même poignant. Le cinquième et dernier mouvement s’achève avec une accélération progressive du thème, offrant au concert un final enlevé.


Pour clore l’après-midi, l’Octuor de France termine avec un avant-goût du programme des dimanche 11 et jeudi 15 août... à découvrir à l’Orangerie de Bagatelle, pour un agréable moment de musique, en attendant la rentrée des salles de concert.



Gabrielle Farnier

 

 

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