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Deux générations

Nièvre
Millay (Eglise Saint-Maurice)
08/05/2019 -  
Ernő Dohnányi : Sérénade pour trio à cordes, opus 10 (*)
Arnold Schönberg : Verklärte Nacht, opus 4

Jean-Marc Phillips-Varjabédian, Arthur Decaris (*) (violon), Jean Sautereau (*), Corey Worley (alto), Raphaël Pidoux, Albéric Boullenois (*) (violoncelle)


J.-M. Phillips-Varjabédian, A. Decaris, R. Pidoux, A. Boullenois,
C. Worley, J. Sautereau (© DR)



Le festival Le vent sur l’arbre n’a pas (encore) son académie, mais n’en veille pas moins à mettre en valeur les talents de demain, bénéficiant notamment cette année de l’initiative «Stradivaria Camerata» lancée par Daniel Cuiller, le directeur musical de l’ensemble baroque (nantais) Stradivaria, et Raphaël Pidoux. Le violoncelliste a ainsi préparé avec quatre jeunes musiciens un programme s’inscrivant non seulement dans la thématique nocturne de cette édition mais dans lequel il joue même avec eux dans la seconde œuvre, également rejoint par son partenaire du Trio Wanderer (qui se produit le soir même au festival), le violoniste Jean-Marc Phillips-Varjabédian.


Arthur Decaris, Jean Sautereau et Albéric Boullenois ne font pas pâle figure dans la Sérénade pour trio à cordes (1904) de Dohnányi: nullement déstabilisés par la redoutable mise en place du Scherzo et du Finale, ils fournissent une prestation instrumentale très solide et, surtout, cultivent le style adéquat, faisant de cette musique du soir un délicieux moment pour ce début d’après-midi.


Si Dohnányi, dans le combat qui fait alors rage entre héritiers de Brahms et de Wagner, a plutôt choisi le premier, Schönberg, quant à lui, vise à une synthèse dont La Nuit transfigurée (1899) constitue un excellent exemple. Les six musiciens réunis pour l’occasion en donnent une lecture vive, dramatique et puissamment narrative, laissant affleurer le poème de Dehmel qui a inspiré le compositeur. Revers de la médaille, le discours paraît un peu trop séquentiel, épisode par épisode, au lieu de décrire une vaste courbe, et manque parfois de respiration. Le résultat n’en convainc pas moins un public très attentif, jusqu’au long silence que les interprètes font respecter à l’issue du dernier accord.



Simon Corley

 

 

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