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Vérisme littéraire et musical

Neuchâtel
Théâtre du Passage
04/26/2019 -  et 27* avril 2019
Pietro Mascagni : Cavalleria rusticana
Joanna Parisi/Rossana Cardia* (Santuzza), Gustavo López Manzitti (Turiddu), Andrea Zese (Alfio), Annina Haug (Lucia), Laurence Guillod (Lola)
Chœur Lyrica, Pierre-Fabien Roubaty (préparation), Orchestre Musique des Lumières, Facundo Agudin (direction musicale)
Robert Bouvier (mise en scène), Alfonso de Filippis (assistant à la mise en scène), Roberto Punzi (scénographie), Sartoria Bianchi Milano (costumes), Bernard Colomb (lumières)


(© Mario Riggenbach)


L’intrigue de Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni est inspirée de la nouvelle éponyme de Giovanni Verga, qui a lancé le vérisme en littérature. Au lieu de coupler l’opéra en un acte avec une autre partition, comme le veut la tradition, le Théâtre du Passage de Neuchâtel a eu l’excellente idée de concevoir un prologue intégrant la lecture de l’œuvre de Verga, qui mérite d’être découverte tant son écriture est forte et moderne. Le texte a été précédé de l’Intermezzo de Manon Lescaut de Puccini et suivi de l’Intermezzo de Cavalleria rusticana, que les spectateurs ont ainsi eu le bonheur d’entendre deux fois, puisqu’il a été repris bien évidemment au milieu de l’opéra. Cette courte page, d’une intense beauté, a l’art de séduire les chefs d’orchestre, qui n’hésitent pas à la mettre au programme de leurs concerts. Herbert von Karajan, pour ne citer que lui, l’a souvent dirigée.


Le metteur en scène Robert Bouvier, par ailleurs directeur du Théâtre du Passage, a signé un spectacle sobre et limpide, mais d’une grande force dramatique, dans lequel les conventions rigides d’une société corsetée et l’omniprésence de la religion pèsent de tout leur poids. Les sentiments s’exacerbent petit à petit jusqu’à l’explosion finale. La dernière scène restera gravée dans la mémoire des spectateurs : Santuzza et Mamma Lucia, toutes les deux agenouillées à terre, pleurent Turiddu sans se regarder. Rossana Cardia incarne une Santuzza fragile et émouvante, qui ne cesse d’implorer Turiddu. Ce dernier est chanté avec beaucoup de panache par un Gustavo López Manzitti aux aigus insolents. Andrea Zese confère prestance et élégance à Alfio. Laurence Guillod campe une Lola séductrice en diable, qui va jusqu’à se montrer aguicheuse même sur le chemin de l'église, à l’opposé de la Mamma Lucia austère et digne d’Annina Haug. Le Chœur Lyrica livre une belle prestation, à l’instar de l’Orchestre Musique des Lumières, placé sous la baguette énergique et enflammée de Facundo Agudin.


Le site du Théâtre du Passage



Claudio Poloni

 

 

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