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Infaillibles

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/12/2018 -  
Joseph Haydn: Quatuor à cordes, opus 55 n° 3, Hob. III: 62
Franz Schubert: Quatuor à cordes n° 9, D. 173
Wolfgang Amadeus Mozart: Quintette pour clarinette et cordes, KV. 581

Daniel Ottensamer (clarinette), Quatuor Hagen: Lukas Hagen, Rainer Schmidt (violon), Veronika Hagen (alto), Clemens Hagen (violoncelle)


Le Quatuor Hagen (© Harald Hoffmann)


Dans le cadre de la Présidence autrichienne du Conseil de l’Union européenne, le Quatuor Hagen se produit ce samedi soir à Bruxelles. Cette formation de 1981, inchangée depuis 1987, compte parmi les plus renommées du genre et elle reste une référence absolue, gage de perfection et de sérieux. Ces deux qualités caractérisent en permanence sa prestation, dans un programme qui s’inscrit dans leur arbre généalogique.


Dans Haydn, comme dans Schubert et Mozart par la suite, les musiciens jouent avec une rare aisance, sans rien devoir forcer. Aucun grain de sable ne vient enrayer la mécanique parfaitement huilée du Quatuor en si bémol majeur (1788) de l’Opus 55: exécution limpide, nuancée, détaillée. Le jeu subtilement ornementé du premier violon procure un véritable plaisir, et la pureté du phrasé chez chacun laisse admiratif. Aucune difficulté ne semble surgir non plus dans le Neuvième Quatuor (1815) de Schubert dont l’interprétation parfaitement décantée témoigne d’un caractère plus affirmé, ce qui se percevait déjà dans le Finale du quatuor précédent. Les Hagen restituent avec justesse les climats expressifs contrastés au moyen d’une sonorité plus marquée. La rigueur rythmique, quant à elle, demeure impeccable.


Le Quintette pour clarinette (1789) de Mozart, tout aussi clairement construit, confirme toutes ces vertus, mais ce que l’exécution gagne en précision, elle le perd en audace. Le naturel et la rigueur du dialogue instrumental assurent la forte cohésion de l’ensemble, les voix individuelles pouvant, en outre, être aisément suivies, en particulier celle du violoncelliste, sobre et magnifique. Le Quatuor Hagen s’associe à un clarinettiste de premier ordre en la personne de Daniel Ottensamer, membre des Wiener Philharmoniker. Ce dernier livre un jeu d’une perfection quasiment irréelle, à la fois virtuose et radieux. Tous révèlent ainsi la richesse mélodique de ce chef-d’œuvre de maturité. Le son se perd toutefois un peu dans l’acoustique de la Salle Henry Le Bœuf. Pour la musique de chambre, le Conservatoire convient mieux mais il se trouve dans un état déplorable et n’aurait sans doute pas pu contenir tous les spectateurs présents.



Sébastien Foucart

 

 

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