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Programme B & B à l’Orchestre de Paris

Paris
Philharmonie
05/09/2018 -  et 10* mai 2018
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 3, opus 37
Johannes Brahms : Symphonie n° 3, opus 90

Lars Vogt (piano)
Orchestre de Paris, Daniel Harding (direction)


D. Harding


Troisième Concerto de Beethoven, Troisième Symphonie de Brahms : programme B & B au dernier concert de l’Orchestre de Paris. Pour Beethoven ce devait être Maria João Pires, dont on ne sait pas vraiment si elle a mis fin à sa carrière : ce fut Lars Vogt, qui n’a guère convaincu. Si le pianiste allemand a de l’énergie à revendre, son jeu manque singulièrement d’imagination et sa sonorité de couleurs – et de chair dans la nuance, où le toucher trahit une absence de profondeur. On écoutait du coup d’abord l’orchestre de Daniel Harding : lecture décantée mais jamais sèche, avec un travail sur les contrechants et les voix intermédiaires, un sens de la dramaturgie aussi, qui rapproche beaucoup le Concerto de l’Héroïque à venir, dont il devient le jumeau concertant. En bis, le premier des Intermezzos op. 117 de Brahms, où le pianiste ne se montre ni plus inventif ni plus coloré.


La Troisième Symphonie de Brahms est magnifique – et domine haut la main celle que Paavo Järvi à la tête d’une Philharmonie de Brême nettement dépassée par l’Orchestre de Paris. Ici encore, le chef anglais construit une dramaturgie, avec un enchaînement remarquable des quatre mouvements. L’Allegro con brio initial donne le ton : interprétation très construite, mais qui ne confond pas la puissance et l’épaisseur, d’une grande limpidité dans la conduite du discours – superbe développement. A peine souhaiterait-on que le bride soit, ici ou là, un peu lâchée et que l’éventail dynamique se creuse davantage. Harding évite ensuite tout statisme pour le mouvement lent, qu’il veut assez narratif, avant un Poco Allegretto qui pourrait presque être viennois si le Trio était plus souriant – incroyable cor solo en tout cas. Superbement tenu – peut-être un peu trop, le final rejoint le premier mouvement par le sens de la grande forme, le souffle et la générosité du geste. La Troisième est, des quatre Symphonies, la plus difficile pour le chef : Harding a brillamment relevé le défi, confirmant ses affinités avec la grande tradition allemande. Bis à l’avenant : le Nimrod des Variations Enigma d’Elgar.



Didier van Moere

 

 

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