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Du bon usage des petites annonces matrimoniales…

Pesaro
Auditorium Pedrotti
08/11/2001 -  et les 14, 17, 20, 22, 24 août
Gioachino Rossini : La Gazzetta
Stefania Bonfadelli (Lisetta), Marisa Martins (Doralice), Laura Polverelli (Madame La Rose), Antonino Siragusa (Alberto), Gianpiero Ruggeri (Monsù Traversen), Christophoros Stamboglis (Anselmo), Pietro Spagnoli (Filippo), Bruno Praticò (Don Pomponio)
Orchestre , Maurizio Barbacini (direction)
Coro da Camera di Praga
Dario Fo (mise en scène)

Petit bijou de gaieté qui se déroule à 300 à l’heure, requerrant de tous ses interprètes comique et virtuosité sans la moindre faille, La Gazzetta a été créée au Teatro dei Fiorentini de Naples en septembre 1816, sept mois après la première du Barbier et quatre mois avant celle de La Cenerentola. Depuis, ses reprises sont rarissimes. Inspirée d’une pièce de Goldoni, on retrouve dans La Gazzetta les quiproquos, les amours croisées et les pères voulant marier leurs filles chers à la Comédie du XVIIIème. Dario Fo a transposé l’action dans les années folles, charleston à l’appui. Changements de décors, de costumes, ballets et serpentins vous entraînent d’office dans cette folie parisienne. De-ci, de-là, l’oreille est attirée par une mélodie déjà connue mais que Rossini dans son autoplagiat utilise à nouveau. On identifiera en particulier le quintet du dernier acte du Turco in Italia (1814); moins connus un terzetto de la Pietra del Paragone (1812) et différents passages de Torvaldo e Dorliska (1815). Difficile de donner un ordre de préférence tant la partition, menée au diapason de la mise en scène par Maurizio Barbacini, accumule arias et ensembles, sans le moindre temps mort. Pour ses débuts au festival Rossini, Stefania Bonfadelli s’est jouée des pièges de Lisetta, tandis que le timbre de la jeune mezzo Marisa Martins laisse percevoir une belle carrière. Habitués du festival, Pietro Spagnoli et Bruno Pratico ont fait une nouvelle fois la démonstration qu’ils sont les meilleurs interprètes des rôles de basse, bouffe pour Praticò, de Rossini. Seule réserve, Antonino Siragusa, bel espoir il y a quelques années et dont le timbre est aujourd’hui désagréablement nasal. Un bon antidote contre la morosité…


Laurence Varga

 

 

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