About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

La Philharmonie au rythme des Saisons

Paris
Philharmonie
12/16/2017 -  
Joseph Haydn : Die Jahreszeiten, Hob.XXI.3
Mari Eriksmoen (soprano), Toby Spence (ténor), Daniel Schmutzhard (baryton)
accentus, Frank Markowitsch (chef de chœur), Orchestre de chambre de Paris, Douglas Boyd (direction)


M. Eriksmoen (© Astrid Waller)


On oublie ou on néglige l’OCP, qui passe pour le parent pauvre des orchestres parisiens. C’est un tort : ses Saisons de Haydn viennent de le prouver. L’ensemble y a montré une belle homogénéité des pupitres et une capacité à maîtriser les grandes œuvres du répertoire – plus long que La Création, le dernier oratorio de Haydn exige beaucoup des musiciens. Douglas Boyd a le geste aussi sûr que généreux, situe l’œuvre à sa juste place, sans la tirer vers le romantisme – même si elle le prépare. La direction séduit par sa clarté et son énergie, excellant aussi bien dans les pages descriptives que dans les grands passages choraux : l’orage de l’Eté, l’Introduction de l’Hiver sont très évocateurs, le chœur final est grandiose. Le chef anglais a aussi le sens de la narration, ce qui lui permet d’animer les différents tableaux – rien de fragmentaire ici.


Si la direction a du souffle, le chœur en a aussi, un magnifique Accentus, dont les voix aiguës ne sont jamais à la peine et qui a été encore plus loin que dans La Création dirigée en septembre par Sir Simon Rattle. Dans les fugues, les voix restent très lisibles, avec des vocalises sans faille, la succession du Chœur de chasse et du Chœur de vendanges, à la fin de l’Automne, où certaines formations fatiguent, n’accuse pas le moindre fléchissement. Le trio de solistes est à l’unisson... ou presque: baryton clair, l’excellent Daniel Schmutzhard n’a pas les graves de Simon, dont tous les airs appellent une voix beaucoup plus profonde. Mais Toby Spence phrase parfaitement son Lucas, avec un superbe « Dem Druck erlieget die Natur », Mari Eriksmoen a la fraîcheur ductile de Hanne, voix pure rappelant parfois une Gundula Janowitz.


Le concert était « participatif » : le premier chœur du Printemps, le Chœur de chasse de l’Automne font office de bis, avec le concours d’amateurs préparés au cours de deux ateliers. En attendant le chant choral à l’école...



Didier van Moere

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com