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Inversion

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/26/2017 -  
Serge Rachmaninov: Concerto pour piano n° 3, opus 30
Witold Lutoslawski: Symphonie n°4
György Ligeti: Concert Românesc

Liebrecht Vanbeckevoort (piano)
Belgian National Orchestra, George Pehlivanian (direction)


L. Vanbeckevoort (© Marnix De Paepe)


Le programme débute inhabituellement par l’œuvre la plus longue et s’achève avec la plus courte et la plus propice pour entamer un concert. Le Belgian National Orchestra, le nouveau nom outrageusement anglicisé de l’Orchestre national de Belgique, aurait donc pu inverser les deux parties, mais il préfère commencer par le Troisième Concerto pour piano (1909) de Rachmaninov et conclure avec le Concert Românesc (1951) de Ligeti.


Il porte un nom à la consonance belge à faire fuir un consultant en marketing : sixième prix et prix du public au Concours Reine Elisabeth de 2007, Liebrecht Vanbeckevoort livre une interprétation fine et intelligente du concerto. Ce pianiste affiche une incontestable rigueur stylistique et une grande maîtrise en rien ostentatoire, ce qui n’exclut ni le souffle, ni la virtuosité. L’œuvre sonne ainsi avec intensité et lyrisme, mais sans vulgarité. Sous la direction minutieuse de George Pehlivanian, la fusion équilibrée avec l’orchestre s’opère de manière naturelle. La mise en place gagne même en précision après un début à la netteté perfectible. Les musiciens assurent un bel accompagnement, en particuliers les cordes, souples et chaleureuses, les autres pupitres livrant aussi de solides prestations. De nombreux spectateurs accordent une ovation debout au soliste, qui remercie le public pour ses chaleureux applaudissements en jouant un bis impeccable, «Andaluza» des Danses espagnoles de Granados.


En seconde partie, la prestation entraînée de l’orchestre rend justice à la qualité d’écriture de la Quatrième Symphonie (1988-1992) de Lutoslawski. Cette œuvre d’un seul tenant tire profit d’un jeu tantôt clair et léger, tantôt profus et chargé, toujours brillant et intense. Captivante et décantée, l’exécution repose sur une gestion minutieuse de la dynamique et baigne dans une atmosphère prégnante. Les bois affirment une forte présence et interviennent avec assurance. C’est un orchestre cette fois moins fourni qui empoigne le Concert Românesc, rappelant les Danses de Kodály et de Bartók. La précision du dialogue instrumental et la richesse des timbres de l’orchestre constituent les principales vertus de cette exécution stimulante.


Le site de Liebrecht Vanbeckevoort
Le site de George Pehlivanian



Sébastien Foucart

 

 

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