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Jeunesse finlandaise et vieillesse allemande

Paris
Auditorium du Musée du Louvre
12/01/1999 -  
Richard Strauss : Métamorphoses
Jean Sibelius : Impromptu, Romance en ut majeur op. 42, Suite champêtre op. 98b, Andante festivo, Rakastava op. 14, Canzonetta op. 62a, Presto

Orchestre de chambre d’Ostrobotnie, Juha Kangas (direction)

Entre le 13 novembre et le 2 décembre, l’auditorium du Louvre proposait une intégrale de la musique de chambre de Richard Strauss et Sibelius, compositeurs peu prolixes dans ce domaine. C’est un double défi que s’impose une telle programmation : les deux compositeurs sont essentiellement reconnus pour leur musique pour orchestre, voire également pour la scène lyrique en ce qui concerne Strauss, de plus, hormis leurs dates de naissance et de mort, rien ne paraît devoir les rapprocher.
Les notes de programmes, disponibles sur le site Internet du Louvre (www.louvre.fr/auditorium/), très pertinentes en ce qui concernent l’analyse des oeuvres, achoppent sur cette question d’un possible parallèle entre les deux compositeurs. Sibelius et Strauss suivraient des trajectoires inverses, d’une musique nationale vers une musique à portée universelle pour le premier, inversement pour le second. Or il semble bel et bien que l’écriture de Strauss s’inscrive de bout en bout dans une tradition musicale allemande de l’universalité, tandis que Sibelius paraît avoir toujours tenté, de manière plus ou moins réussie, d’inscrire des références populaires dans une perspective universelle (mais quel compositeur accepterait de n’être qu’un compositeur " national " ?). Le rapprochement paraît donc un peu forcé. Là ne réside pourtant pas l’intérêt d’un tel choix de programmation, qui a le mérite de proposer des œuvres rarement jouées et de les faire cohabiter, leur donnant la possibilité de s’interroger mutuellement.

Le concert de ce soir était dédié à l’orchestre de chambre. Les Métamorphoses de Strauss étaient bien entendu au programme, ainsi que diverses pièces de Sibelius, écrites entre la toute fin du XIXème siècle et les années 30. Tandis que certaines de ces pièces n’ont qu’une valeur historique, d’autres sont pleines d’inventions. Toutes cependant sont charmantes, contrepoint à la noirceur des Métamorphoses. L’orchestre de chambre d’Ostrobotnie, fondé en 1972 et dont déjà une trentaine de disques sont parus chez Ondine, jouait ici pour la toute première fois en France. Cet ensemble à la sonorité pleine et au jeu très clair, spécialisé dans la musique finlandaise et des pays baltes, est l’ambassadeur idéal de la musique de Sibelius.



Gaëlle Plasseraud

 

 

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