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Avant-goût

Liège
Opéra royal de Wallonie
09/03/2017 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Le nozze di Figaro, K. 492: Ouverture
Vincenzo Bellini: Norma: Ouverture
Giuseppe Verdi: Rigoletto: «Zitti, zitti» – Macbeth: Patria oppressa» & Ballabili
Giacomo Puccini: Manon Lescaut: Intermezzo
Georges Bizet: Carmen: Suite n° 1 & Chœur des cigarières
Daniel-François-Esprit Auber: Le Domino noir: Ouverture
Gaetano Donizetti: La Favorite: Ouverture
Gioacchino Rossini: La Donna del Lago: Sinfonia et Introduction

Chœurs de l’Opéra royal de Wallonie, Pierre Iodice (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra royal de Wallonie, Speranza Scappucci (direction)


S. Scappucci (© Silvia Lelli)


Avant de lever le rideau sur la première production de la saison, l’Opéra royal de Wallonie convie son fidèle public à un concert d’été ce dimanche après-midi. Le montant à débourser ? Rien, ce qui permet de garder sa monnaie pour prendre un verre. Sous la direction du chef principal, Speranza Scappucci, entrée en fonction depuis la fin du mandat de l’ancien directeur musical, Paolo Arrivabeni, les chœurs et l’orchestre exécutent des extraits des neuf opéras à l’affiche jusqu’en juin.


Le programme montre bien l’accent trop important mis depuis plusieurs saisons sur les répertoires italien et, dans une moindre mesure, français, et ce au détriment de pans entiers de l’histoire de l’opéra. Pour le moment, l’Opéra royal de Wallonie néglige trop les compositeurs germaniques, à l’exception de Mozart, mais surtout russes, tchèques, voire anglais et américains. Quand verrons-nous enfin Le Freischütz de Weber ou La Fiancée vendue de Smetana, deux chefs-d’œuvre du XIXe siècle ?


Qu’importe, les pages retenues révèlent un orchestre en forme et un chef capable de le dominer. Dans l’Ouverture des Noces de Figaro, à l’affiche du 6 au 14 avril, sous la direction de Christophe Rousset et dans une mise en scène d’Emilio Sagi, les cordes sonnent avec chaleur et ductilité. Elles pourraient toutefois apporter encore plus de finesse à l’Ouverture du Domino noir d’Auber, la rareté de la saison (du 23 février au 3 mars, Patrick Davin à la direction, Christian Hecq et Valérie Lesort à la mise en scène). Les bois séduisent par leur expressivité et leur précision, ce qui confère de belles couleurs à des pages comme la Première Suite de Carmen, que Speranza Scappucci dirigera du 26 janvier au 9 février, dans une mise en scène de Henning Brockhaus ; Nino Surguladze et Gala El Hadidi incarneront le rôle-titre en alternance. Le chef prouve ici sa capacité à instaurer une atmosphère et à restituer les contrastes de dynamique sans forcer le trait – la ligne reste nette, le propos structuré.


Une Ouverture de Norma au fort tempérament dramatique atteste, elle aussi, de la bonne santé de l’orchestre, qui met en valeur la qualité d’écriture de Bellini. A l’affiche du 19 octobre au 4 novembre, cet opéra marquera le retour de Patrizia Ciofi, qui se mesurera pour la première fois au rôle principal, sous la direction de Massimo Zanetti et dans une mise en scène de Davide Garattini Raimondi. L’Opéra royal de Wallonie voit décidément très grand, car il enchaînera avec un autre gros morceau de bel canto, La Favorite, du 16 au 28 novembre (Luciano Acocella au pupitre, Rosetta Cucchi à la régie) : l’Ouverture, claire et équilibrée, témoigne d’un travail approfondi. L’institution liégeoise entend aussi rendre hommage à Rossini, mort en 1868, il y aura cent cinquante ans l’année prochaine. A cette occasion, elle montera, du 5 au 15 mai, la production de La Dame du lac applaudie à Pesaro en 2016 (Michele Mariotti, Damiano Michieletto).


Comme d’habitude, le directeur général et artistique, Stefano Mazzonis di Pralafera, mettra en scène trois productions la saison prochaine en restant sans nul doute fidèle à lui-même, à commencer par la première, Manon Lescaut, du 19 au 30 septembre, placée sous la direction de Speranza Scappucci, qui livre d’ores et déjà un Intermezzo intense, repris en bis. A la fin de l’année, du 21 décembre au 2 janvier, le théâtre reprendra un Rigoletto fort moyen (Giampaolo Bisanti dans la fosse), l’opéra étant seulement représenté ce dimanche par « Zitti, zitti ».


Les choristes ne se montrent pas moins préparés dans « Patria oppressa » de Macbeth, sur lequel se clôt la saison, du 12 au 26 juin, avec Leo Nucci dans le rôle-titre, Paolo Arrivabeni revenant à Liège pour l’occasion. Espérons que la mise en scène conserve le ballet, un palpitant moment de musique qui prouve à lui seul le solide métier de ce chef à la direction sensible et énergique, sans fioriture ni faute de goût, toujours centrée sur l’essentiel. Neuf opéras, et non des moindres : l’Opéra royal de Wallonie a du pain sur la planche.


Le site de Speranza Scappucci
Le site de l’Opéra royal de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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