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Mozart en majesté! Uzès
Cathédrale Saint-Théodorit
07/21/2017 - et 24, 25 juin (Paris), 8 (Beaune), 18 (Lessay), 20 (Taillades) juillet 2017
Wolfgang Amadeus Mozart : Messe n° 16 en ut mineur, K. 417a [427]
Mari Eriksmoen/Bénédicte Tauran*, Chiara Skerath (sopranos), Cyrille Dubois (ténor), Philippe Estèphe (baryton)
Chœur de chambre accentus, Christophe Grapperon (chef de chœur), Insula Orchestra, Laurence Equilbey (direction)
L. Equilbey
Après avoir tournée dans plusieurs festivals, comme ceux de Beaune ou de l’Abbaye de Lessay, c’est aux Nuits musicales d’Uzès que s’achevait la course de cette Messe en ut mineur de Mozart dirigée par Laurence Equilbey à la tête des deux formations qu’elle a fondées: le chœur de chambre accentus et l’Insula Orchestra. A partir d’une œuvre – comme on le sait – laissée inachevée par le génie de Salzbourg, et au caractère disparate, il faudra d’abord louer la direction de la chef française, qui parvient à redonner à l’œuvre sa cohérence et son unité par une vision très intériorisée et un climat recueilli («Qui tollis»), mais qui sait également se faire intense et énergique quand la partition l’exige (Credo).
Elle communique cette vision à une excellente équipe de solistes. Remplaçant Mari Eriksmoen au pied levé, la soprano française Bénédicte Tauran offre un «Et incarnatus est» tout de grâce et de tendresse, débuté par une introduction instrumentale elle-même tout de mystère, soutenu ensuite par des bois tout en suavité. De son côté, la soprano II, la jeune et talentueuse Chiara Skerath, délivre un «Laudamus te» à la fois très pur et très virtuose. L’excellent ténor Cyrille Dubois, musicien élégant, est parfaitement assorti. Dommage que le baryton Philippe Estèphe n’intervienne que dans le quatuor final car le timbre et la beauté des graves retiennent l’attention. Enfin, la rondeur du chœur – désormais préparé par Christophe Grapperon – finissent d’emporter l’adhésion.
Emmanuel Andrieu
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