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L'excellence de l'ONL

Montpellier
Le Corum / Opéra Berlioz
07/21/2017 -  
Nikolaï Roslavets : Aux heures de la nouvelle lune
Serge Prokofiev : Concerto pour piano n° 3, opus 26
Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin
Ottorino Respighi : Les Fontaines de Rome

Simon Trpceski (piano)
Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch (direction)

Hormis la pièce de Roslavets (créée en 1910), les œuvres de ce concert furent composées ou créées en 1917, le thème du festival : Prokofiev commença la composition de son Troisième Concerto pour piano en 1917, avant de le créer en 1921, Ravel termina Le Tombeau de Couperin en cette même année avant de le voir créé en 1919, et enfin Les Fontaines de Rome furent créées il y a exactement 100 ans. 


Plus ancienne, la pièce de Noikolaï Roslavets est incontestablement la plus moderne des quatre dans l'écriture : abandonnant la narration mélodique, on assiste à de grandes «respirations» de l’orchestre qui brille de mille feux et révèle d'incroyables harmoniques. Mais tout cela était trop moderne pour le pouvoir soviétique qui mettra Roslavets sur la touche et fera taire sa voix. Encore un destin brisé, comme Vsevolod Zaderatsky que joua hier Lukas Geniusas.


Venait ensuite le célèbre Troisième Concerto de Prokofiev : malheureusement, entre un orchestre qui joue trop fort et un pianiste qui manque de piqué et d’arêtes, cotonneux pour tout dire, on n'entend pas le piano ! Un ratage. Seul faux pas de la soirée, Le Tombeau de Couperin de Ravel permit d'admirer la qualité des solistes de l'Orchestre National de Lille tandis que Les Fontaines de Romede Respighi mettaient en valeur le jeu d'ensemble.


Le jeune (32 ans) chef français Alexandre Bloch a la lourde responsabilité de succéder à Jean-Claude Casadesus qui a littéralement créé puis amené à un haut niveau l’Orchestre National de Lille durant les 40 ans de son règne. Ce concert nous rassure, cette excellente formation semble pouvoir aller plus loin encore. Deux bis magnifiquement exécutés le confirment, avec la Marche funèbre d'une marionnette de Gounod et le Dernier printemps de Grieg qui montre un pupitre de cordes d'une transparence et d'une précision remarquables.



Philippe Herlin

 

 

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