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Le piano, exceptionnel, à l'honneur

Montpellier
Le Corum/Opéra Berlioz
07/20/2017 -  
Serge Rachmaninov : Sonate n° 1 en ré mineur, op. 28
Ludwig van Beethoven : Sonate nº 13 «Quasi una fantasia», op. 27 n° 1
Edvard Grieg : Quatre danses norvégiennes, op. 35
Igor Stravinsky : Petrouchka

Boris Berezovsky (piano)


Au-delà des affiches phares, un festival c'est pouvoir en profiter, vraiment, plus que de raison même. En ce 20 juillet, le mélomane pouvait assister à 12h30 à un concert à deux pianos réunissant deux jeunes talents français, Ismaël Margain et Guillaume Bellom, à 15h à la projection du fameux récital de Vladimir Horowitz à Moscou en 1986, à 18h il pouvait découvrir le jeune et prometteur pianiste russe Lukas Geniusas, puis à 20h30 suivre le récital de l'un des grands pianistes d'aujourd'hui, Boris Berezovsky. Quatre récitals de piano dans la journée, voici un «vrai» festival, au propre comme au figuré ! Et c'est comme ça tous les jours au Festival Radio France Montpellier, les deux premières manifestations étant gratuites.


Boris Berezovsky, donc, clôturait cette riche journée avec un superbe programme. En ouverture il donne la rare et méconnue Sonate nº 1 de Rachmaninov (1907), qui abandonne l'hédonisme de ses pièces courtes pour regarder du côté de la fameuse Sonate en si mineur de Liszt, tant par la durée (35 minutes) que par la volonté de sonder la matière sonore et de déployer par moment une ampleur quasi symphonique. Une œuvre titanesque qui convient parfaitement à «l'ogre» russe. Les Quatre danses norvégiennes de Grieg demeurent également relativement peu jouées (Aldo Ciccolini les défendait avec constance), elles mériteraient, comme la pièce précédente, une plus grande reconnaissance ; Berezovsky, ici encore, sait en révéler les aspects intimes comme les passages les plus expressifs. Dans la Sonate «Quasi une fantasia» de Beethoven, il exalte la dimension romantique et fougueuse, sans se départir de la clarté et de la rigueur nécessaires du discours.


Avec Petrouchka de Stravinsky, il ne faut pas manquer de force percussive ni de vivacité, d'ardeur ni de précision chirurgicale, et c'est à une magistrale interprétation à laquelle nous sommes conviés, où la performance physique n'est pas la moindre. Pour Boris Berezovsky, le récital de piano est un sport de combat ! Le public lui fait une ovation debout, décidément, quelle journée !



Philippe Herlin

 

 

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