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Un déjeuner sur l’herbe en allemand

Paris
Théâtre du Châtelet
11/26/1999 -  et 29/11
Richard Strauss : Daphne
Soile Isokoski (Daphne), John Horton Murray (Apollo), Torsten Kerl (Leukippos), Jadwiga Rappé (Gaea), Peter Rose (Peneios), Jialin Zhang (première servante), Gaële Le Roi (deuxième servante), Bernard Polisset, Charles Alves Da Cruz, Jacques Scamps, Mario Castagnetti (quatre bergers)
Orchestre philharmonique de Radio France, Marek Janowski (direction)
Choeur de Radio France

Daphne, ici donné en version de concert, est un opéra relativement rare. Créé en 1938, il renoue avec la forme d’Elektra et Salome, construit en un acte unique mené par un personnage central. De la même manière, l’action s’y concentre sur un nombre réduit de protagonistes, avec une prédilection pour les monologues et les dialogues.
A Daphne il manque l’extrême intensité de ses deux modèles : son livret n’en a ni l’intérêt littéraire, ni la puissance dramatique. La musique est cependant très belle. Son écriture, qui se réfère souvent à Elektra, rappelle également celle de La Femme sans ombre, notamment dans la vocalité du personnage de Daphne, très proche de celle de l’Impératrice. Une curiosité musicale, donc, que cette " tragédie bucolique ".

L’oeuvre est parfaitement conduite par Marek Janowski. L’orchestre est présent sans écraser les chanteurs, ses couleurs sont belles. Si les vents sont parfaits d’équilibre et de musicalité, les cordes laissent toujours à désirer : manque de médium et de graves, sécheresse des premiers violons. L’orchestre de Strauss manque ici un peu de suavité.
La distribution est homogène et de qualité. Les rôles délicats d’Apollon et Leucippe sont très bien chantés. La Daphne de Soile Isokoski est souveraine dans les aigus, ses vocalises sont précises, il lui manque cependant l’humanité de jeu qui redonnerait à sa voix, au timbre un peu métallique, de la douceur.

Un dernier regret : cette oeuvre de presque deux heures pas forcément connue du public était jouée sans surtitres. Il est dommage que dans une salle équipée pour l’opéra, il faille acheter le programme pour avoir droit à une traduction.



Gaëlle Plasseraud

 

 

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