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Net et sans bavure

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/15/2017 -  
Ludwig van Beethoven : Symphonies n° 2 en ré majeur, opus 36, et n° 5 en ut mineur, opus 67
Orchestre des Champs-Elysées, Philippe Herreweghe (direction)


P. Herreweghe (© Michiel Hendryckx)


Après un premier concert consacré aux Première, Quatrième et Septième Symphonies de Beethoven, Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs-Elysées donnaient ce soir le deuxième volet de cette intégrale consacré cette fois-ci aux Deuxième et Cinquième Symphonies. Hormis quelques changements de place par rapport à la veille, les musiciens (notamment les solistes) sont les mêmes: la réussite fut tout aussi patente.


De même que les symphonies «mineures» (les Première et Quatrième) avaient hier fortement impressionné, c’est sans doute la Deuxième Symphonie qui, ce soir, convainc le plus. Rarement peut-être aura-t-on autant perçu une possible parenté entre cette symphonie (surtout les deux premiers mouvements) et la Pastorale: la vie que l’on a ressentie dans l’Allegro molto - Allegro con brio et la douceur distillée par les bois dans le Larghetto annoncent sans conteste la Sixième Symphonie. L’orchestre ne se départ jamais d’une élégance qui s’avère être une véritable marque de fabrique du début de cette intégrale: qu’on écoute Nicola Boud à la clarinette! Que l’on entende les attaques des violons! Que l’on regarde même les cordes lorsque, à la fin des mouvements, les archets s’envolent! Après un deuxième mouvement qui évite toute rusticité (alors qu’un chef comme Sir Georg Solti y voyait «de joyeux paysans»), le troisième mouvement et, surtout, le quatrième (Finale: Allegro molto) concluent l’œuvre dans un esprit festif qui n’est pas sans rappeler Haydn, avec ses accents, ses appogiatures et ses surprises de tous ordres...


Après l’entracte, le public attendait bien évidemment la Cinquième, qu’on ne présente plus. Même si les fameux premiers accords ne sonnent pas avec autant d’ampleur qu’on le souhaiterait, Philippe Herreweghe lance l’orchestre dans l’Allegro con brio avec une fougue communicative. Les archets attaquent à qui mieux mieux (soulignons au passage le charisme de musiciens comme les deux premiers violons Alessandro Moccia et Roberto Anedda ou la violoncelliste Ageet Zweistra, toujours aussi passionnée), les timbales rugissent, les cors cuivrent avec caractère: si la note tenue par le hautbois en milieu de mouvement avait été un tant soit peu plus longue, on atteignait presque la perfection... Dans le deuxième mouvement, et malgré quelques baisses de tension, Herreweghe impose un lyrisme qui ne verse jamais dans l’épanchement inutile avant d’enchaînement les deux derniers mouvements ébouriffants: les arêtes sont nettes, les coups d’archet sont francs et le résultat global d’une évidente qualité. Quelle conclusion! Quel concert là encore!



Sébastien Gauthier

 

 

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