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Tout pour lui

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/05/2017 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour piano n° 13, K. 315c [333]
Alexandre Scriabine : Sonate pour piano n° 2, opus 19 «Sonate-Fantaisie»
Enrique Granados : Goyescas: 1. «Los Requiebros» & 3. «El Fandango de Candil»
Franz Liszt : Rhapsodie Espagnole (Folies d’Espagne et jota aragonesa)

Benjamin Grosvenor (piano)


B. Grosvenor (© operaomnia.co.uk)


Les débuts parisiens de ce pianiste britannique de (bientôt) vingt-cinq ans datent de 2013 avec un récital au Conservatoire national d’art dramatique puis un autre salle Gaveau. Mais c’est surtout par quatre enregistrements chez Decca, soutien très enviable pour un si jeune artiste, qu’il a assis sa réputation française (voir ici). On l’avait entendu avant cela à la Musikfest de Berlin jouer le rare Concerto pour piano de Britten et noté une précocité aussi remarquable par ses premiers prix dans divers concours de très jeunes musiciens dans son pays (BBC notamment) que par le fait d’avoir été le premier artiste aussi jeune à jouer lors de l’ouverture des Proms et à signer un contrat avec la firme Decca.


Le récital qu’il a donné au Théâtre des Champs-Elysées à moitié plein (1000 spectateurs selon les organisateurs des «Concerts du dimanche matin») laisse espérer qu’un grand récital en soirée sera la prochaine étape, tant ce que l’on a entendu permet de penser que cet artiste qui a tout pour lui n’est qu’à l’aube d’une grande et belle carrière et doit donc pouvoir rencontrer un autre public. En attendant, on pourra l’entendre à nouveau le matin du dimanche 15 octobre 2017 dans un programme consacré à Bach, Brahms, Dean, Debussy et Ravel.


Avec un programme d’une grande originalité, le jeune pianiste a montré sans esbroufe toutes ses qualités: une technique époustouflante, notamment dans la Rhapsodie Espagnole de Liszt, des trésors de sonorité dans la Deuxième Sonate de Scriabine, une réflexion peut être un peu trop intellectuelle mais superbe de deux extraits des Goyescas de Granados. Mais le meilleur de ce récital a été la Treizième Sonate de Mozart, jouée d’entrée avec une simplicité de moyens, une musicalité parfaite, la pulsation la plus humaine et un style d’une très grande justesse. Un grand artiste à suivre!



Olivier Brunel

 

 

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