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Honneur à la Hongrie !

Paris
Théâtre du Châtelet
06/12/2001 -  et 06/14/01
Bela Bartok : Musique pour cordes, percussion et célesta, Le Château de Barbe-Bleue
Violeta Urmana (Judith), Laszlo Polgar (Barbe-Bleue), Frigys Funtek (récitant)
Orchestre de Paris, Pierre Boulez (direction)


On ne monte pas tous les jours les marches du Théâtre du Châtelet entre la Garde républicaine déployée au grand complet ! Le président de la république de Hongrie, Ferenc Madl, inaugurait en effet ce 12 juin la Saison hongroise qui verra la France fêter ce pays à travers de multiples manifestations culturelles dans le domaine musical, théâtral, cinématographique, etc. Les honneurs étaient donc déployés comme rarement pour recevoir ce chef d’état et donner le coup d’envoi à cette imposante manifestation.


Avec l’Orchestre de Paris et Pierre Boulez, la France présentait ce qu’elle peut faire de mieux pour cette soirée d’inauguration, c’est à dire pour jouer Bartok. Donné avec un récitant, Le Château de Barbe-Bleue fut d’une perfection rare. Boulez a su trouver les rondeurs, la densité, la chair de cette musique et, en même temps, les sons coupants et acides. La mezzo lituanienne Violeta Urmana ne manque ni de moyens vocaux ni d’un beau timbre, mais l’on souhaiterait seulement une prononciation de meilleure qualité. D’origine hongroise, la basse Laszlo Polgar confirme qu’il est l’un des plus grands, sinon le plus grand titulaire du rôle actuellement. La subtilité et la richesse de son incarnation ôtent toute caricature au personnage de Barbe-Bleue et mettent en avant sa douleur et sa complexité. En première partie, Boulez avait dirigé une Musique pour cordes, percussion et célesta d’une mise en place cristalline, tendue et intense, sauf, bizarrement, dans un premier mouvement complètement atone, méticuleux mais sans arche. Comme si Bartok, après Le Château (1911), n’avait plus le droit, en 1936, d’user d’un geste postromantique... Un peu moins de sévérité, Monsieur le Professeur !


Le site de la saison hongroise en France : www.magyart.com





Philippe Herlin

 

 

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