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Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/08/2017 -  
Johann Strauss Jr: Der Zigeunerbaron : Ouverture – Eljen a Magyar!, opus 332 – Banditen-Galopp, opus 378 – Im Krapfenwald’l, opus 336 – Morgenblätter, opus 279
Johann Strauss Jr et Josef Strauss: Pizzicato-Polka
Carl Maria von Weber: Aufforderung zum Tanz, opus 65 (arrangement Berlioz)
Franz von Suppé: Leichte Kavallerie: Ouverture – Fatinitza: Marsch
Josef Strauss: Ohne Sorgen!, opus 271
Johann Strauss: Jokey-Polka, opus 278 – Im Fluge, opus 230

Orchestre national de Belgique, Martin Sieghart (direction)


M. Sieghart (© Robert Maybach)


Pour son concert de nouvel an, l’Orchestre national de Belgique retourne au répertoire viennois du XIXe siècle, après un pot-pourri de classiques favoris en 2015 et des airs d’opéra en 2016. Il serait dommage de snober ce rendez-vous annuel car les occasions d’entendre au concert des valses, des polkas, des marches et des galops dans de bonnes exécutions demeurent finalement assez rares chez nous. Cette musique inspirée possède, en outre, un niveau d’exigence, absolument non négligeable, qui en dit long sur les capacités d’un orchestre.


Le programme comporte des pages connues (Eljen a Magyar!), voire célébrissimes (Ouverture de Cavalerie légère), d’autres moins illustres (Marche de Fatinitza de von Suppé), certaines jouées déjà en 2014 (Pizzicato Polka et Sans soucis!, durant laquelle Guy Delbrouck frappe sur ses timbales avec un plaisir renouvelé). Le chef, Martin Sieghart, natif de Vienne, prend la parole à la fin de la première partie pour informer le public que l’orchestre va jouer en plus la «Valse des fleurs» de Tchaïkovski, un choix hors sujet, alors que ce répertoire comporte tellement de valses; l’exécution de cet extrait de Casse-Noisette s’avère malheureusement trop pesante. Moins incongrue – encore que – l’Invitation à la valse de Weber, dans l’orchestration de Berlioz, recueille des applaudissements avant la fin, les spectateurs oubliant, ce qui se comprend, qu’Olsi Leka doit terminer par un dernier solo de violoncelle.


Pour le reste, la formation belge s’en tire honorablement : elle restitue avec habileté et esprit l’élégance et le parfum de ces œuvres dont elle trouve sans problème le ton et l’impulsion, mieux dans les polkas que dans les valses, d’ailleurs. Les pupitres affichent une légèreté et une finesse appréciées, le niveau instrumental demeurant de bonne tenue. La mise en place reste précise, même dans les pages rapides, ce qui permet de profiter de l’orchestration, décidément remarquable. Comme le prestigieux Orchestre philharmonique de Vienne a l’habitude de dérider le public le jour de l’an avec des gags, pourquoi le valeureux orchestre belge devrait-il s’en abstenir ? Et voilà qu’un musicien aux gants blancs et au chapeau traditionnel autrichien se place au-devant de la scène pour jouer de l’appeau dans Im Krapfenwald’l, le public l’accompagnant, suite à son invitation, par des « ouh ouh ». En bis, le personnel de salle apporte des coupes pour la Champagne-Polka, puis les musiciens exécutent, comme chaque année, la Marche de Radetzky, attendue par le public qui procède de bon cœur comme au Musikverein.


Le site de Martin Sieghart



Sébastien Foucart

 

 

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