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Droit au but

Colmar
Eglise Saint-Matthieu
07/09/2016 -  
Felix Mendelssohn: Le nozze di Camacho: Ouverture, opus 10 – Concerto pour violon n° 2, opus 64 – Symphonie n° 4 «Italienne», opus 90
Renaud Capuçon (violon)
Orchestre national philharmonique de Russie, Vladimir Spivakov (direction)


R. Capuçon (© François Darmigny)


Pour ce concert du samedi soir, la veille de la finale de l’Euro, le Festival international de Colmar, qui se tient jusqu’à la Fête nationale française, consacre un programme entièrement consacré à Mendelssohn. Placé sous la direction de son fondateur, Vladimir Spivakov, en outre directeur artistique du festival depuis 1989, l’Orchestre national philharmonique de Russie s’ébroue dans une exécution effervescente de la rare Ouverture des Noces de Camacho (1824), un ouvrage de très grande jeunesse. Cette entrée en matière pour le moins originale permet de rappeler que le compositeur, comme Schubert, aborda le genre de l’opéra sans jamais avoir rencontré de succès, encore aujourd’hui, d’ailleurs.


Les cordes continueront à afficher de l’éclat et de la souplesse dans les deux autres œuvres, beaucoup plus illustres. Cette édition rend hommage à Jascha Heifetz qui a laissé, notamment, un extraordinaire enregistrement, avec Charles Munch, du Second Concerto (1844). Renaud Capuçon, qui exécutera le lendemain, avec son frère, Renaud, le Double Concerto de Brahms, met sa virtuosité au service de l’expression, qui demeure d’une justesse irréprochable. La sonorité, dense et rayonnante, accroche l’écoute, une qualité qui va de pair avec une approche de la dynamique et des tempi dépourvue d’audace, mais pertinente. L’orchestre délivre un accompagnement soutenu, élancé et, de façon générale, plutôt précis, le chef veillant à calmer les ardeurs de sa formation. Une prestation réussie, mais pour un ouvrage aussi souvent joué, il s’agit du minimum. Le soliste remercie le public avec la Mélodie d’Orphée et Eurydice de Gluck, qu’il a l’habitude d’offrir en bis – et que Heifetz avait aussi à son gigantesque répertoire.


La soirée se poursuit avec une Quatrième Symphonie «Italienne» (1833) au souffle constant et à la vitalité irrépressible. Vladimir Spivakov ne s’embarrasse pas de nuances inutiles, préférant aller droit au but, au risque de dicter à l’orchestre de jouer trop vite ou trop fort, du moment qu’il obtient les effets souhaités. Tous les pupitres se montrent fiables, capables de dialoguer et, plus important, de transmettre une émotion. La seconde partie répond donc, comme la première, aux attentes minimales. Les musiciens profitent encore du bis, l’Intermezzo de Manon Lescaut de Puccini, pour illustrer une dernière fois, du moins pour ce soir, la générosité et l’intensité de leur jeu – en effet, l’orchestre se produit encore le lendemain, en fait chaque soir, jusqu’au terme de cette vingt-huitième édition.


Le site de Renaud Capuçon



Sébastien Foucart

 

 

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