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A suivre...

Paris
Maison de Radio France
05/04/2001 -  
Claude Debussy : Nuages - Fêtes (extraits des
« Nocturnes »)

Karol Szymanowski : Symphonie n° 3, opus 27 « Chant de la nuit »
Igor Stravinski : Le Sacre du printemps


Ludovit Ludha (ténor)
Chœur de Radio France, Philip White (chef de chœur)
Orchestre national de France, Djansug Kakhidzé (direction)

Dans une saison fort opportunément consacrée, entre autres, à Szymanowski, Radio France ne pouvait faire l’impasse sur la somptueuse Troisième symphonie. Cette musique proliférante, qui requiert un effectif gigantesque (chœur, orchestre immense, avec piano et orgue) et s’inscrit très nettement dans la descendance du Poème de l’extase de Scriabine, est peut-être un peu à l’étroit dans la salle Olivier-Messiaen, mais elle produit une forte impression. Djansug Kakhidzé, familier et aimé du public parisien depuis une dizaine d’années, est manifestement à son affaire. Avec sa battue sèche et précise, il maîtrise cette partition rarement jouée, aux exigences techniques et artistiques hors du commun.


On peut supposer dès lors que l’essentiel du travail a été consacré à Szymanowski et qu’il a mieux valu programmer, en lieu et place de la redoutable orchestration de Gaspard de la nuit par Marius Constant, initialement prévue, les deux premiers Nocturnes (Nuages et Fêtes) de Debussy. S’il est dommage que les rares Sirènes aient été mises à l’écart, alors même que le chœur participait à cette soirée, ce changement de dernière minute n’en constituait pas moins une habile introduction au Chant de la nuit qu’est, à l’instar de la Septième symphonie de Mahler, la Troisième symphonie de Szymanowski.


Si Nuages semble traduire un manque de préparation, le chef géorgien met l’accent, dans Fêtes, sur le spectaculaire et sur la franchise des couleurs. Toutefois, l’impression se confirme dans Le Sacre du printemps qu’il n’est parvenu à imprimer sa marque que de façon assez marginale. On a connu des Sacre vénéneux ou implacables, énergiques ou poétiques, raffinés ou sauvages. Rien de tel ici, dans ce qui s’apparente davantage à une simple lecture, au demeurant tout à fait satisfaisante, d’allure plutôt vive (d’autant que les deux parties furent enchaînées sans interruption), mais sans véritables points saillants, si ce n’est le soin apporté au tranchant des attaques et une certaine tendance aux effets de manche.


Pour peu que le temps de répétition soit moins compté, les conditions sont cependant réunies pour que l’on soit autorisé à placer de grandes espérances dans le second concert de Kakhidzé et de l’Orchestre national, le 10 mai prochain au Théâtre des Champs-Elysées.


Concert diffusé sur France Musiques le jeudi 17 mai à 20 heures.




Simon Corley

 

 

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