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Aubaine

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/07/2015 -  
Ludwig van Beethoven : Namensfeier, opus 115 – Symphonie n° 2, opus 36
Johannes Brahms : Concerto pour violon, opus 77

Arabella Steinbacher (violon)
Philharmonia Orchestra, Esa-Pekka Salonen (direction)


E.-P. Salonen (© Sonja Werner)


Passage à Paris du Philharmonia sous la direction de son chef principal et conseiller artistique, Esa-Pekka Salonen, qui vient de triompher à l’Opéra de Paris (voir ici), dans un programme classico-romantique. Il est certainement habituel pour lui dans le cadre de ses saisons londoniennes de diriger des programmes de concert traditionnels de forme et même de contenu comme celui qu’il vient de diriger au Théâtre des Champs-Elysées, mais pour les Parisiens, c’était vraiment une occasion assez rare et même une aubaine de l’y entendre.


Beethoven d’abord dont la courte ouverture symphonique Pour une fête est plutôt une rareté. Cette «ouverture pour une fête académique» composée au moment du Congrès de Vienne est plutôt un morceau de concert dont le début solennel pourrait être celui d’un hymne national et la suite de forme sonate est bien moins intéressante que les grandes et véritables ouvertures beethovéniennes souvent jouées pour ouvrir les concerts symphoniques. Parfaitement en place et maîtrisée, c’était une introduction sans faute au romantique Concerto pour violon de Brahms qui suivait.


La violoniste bavaroise Arabella Steinbacher, peu connue en France et qui, selon le programme de salle, aurait «bénéficié des conseils d’Ivry Gitlis» venu l’entendre, est une excellente musicienne à la technique impeccable. Son interprétation du vibrant Concerto de Brahms, à qui Salonen a donné une empreinte assez dramatique, était plus raisonnée que passionnée. Sonorité et densité sont indiscutablement celles d’une grande instrumentiste mais on restait un peu à distance de l’émotion de cette musique qui demande plus d’investissement.


Le grand moment du concert était la Deuxième Symphonie de Beethoven, qui n’est pas parmi les plus jouées au concert. Salonen avec des tempi très vifs, une clarté parfaite, un sens des équilibres entre pupitres fabuleux et qui est sa spécificité, en a donné une lecture qui, sans la moindre sécheresse mais avec une volonté de montrer ce qu’elle devait au style classique viennois, était passionnante de bout en bout.



Olivier Brunel

 

 

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