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Roulez, jeunesse!

Paris
Cité de la musique
03/30/2001 -  
Ludwig van Beethoven : Romance pour violon et orchestre n° 2, opus 50
Franz Schubert : Symphonie n° 8, D. 759 « Inachevée »
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 8, opus 65


Orchestre du Conservatoire de Paris, Shlomo Mintz (violon et direction)

Il serait légitime que les qualités d’un ensemble ad hoc composé d’étudiants soient avant tout individuelles. Ces qualités ne manquent certes pas: chacun des solos exigeants de Schubert (flûte, hautbois, clarinette) et, surtout, de Chostakovitch (flûte, piccolo, hautbois, cor anglais, petite clarinette, clarinette basse, basson, trompette) aura été irréprochable. Mais cette formation, qui, par définition, n’a effectué un travail collectif que durant une ou deux semaines, offre déjà une homogénéité remarquable, tant globale (ainsi dans les alliages de timbres) que par pupitres (premiers violons parfaitement unis dans les périlleux passages à découvert).


Cette réussite est certainement imputable au talent de Shlomo Mintz. Soliste de la Deuxième romance de Beethoven, qui se range parmi ces pièces faussement simples pour lesquelles facilité technique n’est pas synonyme de facilité d’interprétation, il fait déjà preuve d’une admirable pureté d’expression, confinant parfois à la fragilité. C’est cette même approche délicate qu’il imprime à la Symphonie inachevée: tempi retenus, lisibilité de la polyphonie, pudeur des thèmes lyriques. On pourra trouver cette lecture trop prudente, trop en retrait. Très éloignée des sombres déchaînements romantiques, elle privilégie une clarté et une sérénité qui sont bien l’un des visages de Schubert.


De même, dans l’écrasante Huitième symphonie de Chostakovitch, le chef israélien reste d’une sobriété exemplaire, sans en rajouter dans l’ironie, le grotesque ou le cataclysmique. A grands gestes parfois un peu raides et saccadés, il construit pas à pas, de manière très raisonnée, la grande arche du mouvement initial ou la progression de la passacaille. L’Orchestre du Conservatoire, heureux mélange de concentration et de plaisir de jouer, répond fidèlement à ses indications.




Simon Corley

 

 

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