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Carl Loewe symphoniste

Paris
Maison de Radio France
03/20/2001 -  
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 1, opus 21
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour clarinette, K. 622
Carl Loewe : Symphonie en ré mineur


Paul Meyer (clarinette)
Orchestre philharmonique de Radio France, Asher Fisch (direction)

Nettement plus captivante que la Pastorale proposée le 16 mars dernier à Pleyel par le même orchestre dirigé par Thomas Dausgaard, la Première symphonie aux contours bien nets donnée par Asher Fisch est vigoureuse, parfois même tonitruante, incisive, mais aussi charnue. Dommage que l’équilibre entre les vingt-trois cordes et les vents, que le chef israélien laisse pleinement s’exprimer, ne soit pas toujours optimal.


Les musiciens choisissent la sérénité et la gaieté davantage que les interrogations et les zones d’ombre du Concerto pour clarinette de Mozart. Primus inter pares, Paul Meyer s’adapte parfaitement à cette conception, qui met en valeur la volubilité et la gouaille de son instrument.


La seconde partie proposait de découvrir l’une des deux symphonies de Carl Loewe (1796-1869), surtout connu, dans l’ombre de Schubert, pour ses lieder et ballades. Cette symphonie de 1831 est en ré mineur, comme celles d’Arriaga et de Vorisek qui l’ont précédée de quelques années, mais fait appel à un orchestre plus fourni (bois par deux, quatre cors, deux trompettes et, dans le dernier mouvement, trois trombones). Plus que son langage, qui n’est pas exempt de formules creuses, c’est son élan dramatique, même théâtral dès les premières notes qui évoquent l’ouverture de Don Giovanni), et l’originalité de sa structure. Au traditionnel allegro maestoso initial de forme sonate succèdent en effet un scherzo fortement rythmé et doté de deux trios, un andante grazioso (sorte de bref intermezzo à caractère populaire) et un long adagio espressivo à variations. Commençant par un thème d’une grande noblesse, à allure de choral et exposé aux cordes seules, ce dernier mouvement confie aux timbales, souvent dans la nuance piano, un rôle inhabituellement développé. Encore plus que chez Beethoven, la force de conviction d’Asher Fisch est particulièrement bienvenue.


Concert diffusé sur France Musiques le dimanche 1er avril à 9 heures.




Simon Corley

 

 

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