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Reconstitution et automatismes

Vienna
Académie autrichienne des sciences
03/13/2015 -  et 14, 15 mars 2015
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 7, opus 92 – Wellingtons Sieg oder Die Schlacht bei Vittoria, opus 91
Jan Ladislav Dussek: The Brunswick March
Ignaz Pleyel: Jubelmarsch

Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck (direction)


M. Haselböck (© Meinrad Hofer)


La série «Re-Sound Beethoven» (voir par ailleurs ici) se poursuit avec un concert qui s’évertue à reproduire avec un soin maniaque (incluant même les applaudissements réclamant le bis de l’Allegretto de la symphonie) le programme donné lors des académies musicales des 8 et 12 décembre 1813. On se retrouve cette fois dans la grande salle des fêtes de l’Académie autrichienne des sciences, aux dimensions presque cubiques, restaurée dans les années 1960 après un grave incendie.


La Septième Symphonie est prise avec une impétuosité ponctuée de grands coups de cors et de contrebasses. Ce dynamisme direct et dénué de grandes visions philosophiques transmet parfaitement la dimension viscérale de l’œuvre; quelques rares passages pourraient bénéficier d’un supplément de poésie (la désintégration du thème à la fin du deuxième mouvement), ou d’un peu de retenue (le tempo du finale, qui se noie parfois dans l’acoustique assez fortement réverbérante). Mais l’orchestre est précis, avec des timbres bien différenciés.


Les deux pièces suivantes sont des curiosités qui reproduisent la trompette mécanique (à l’origine en fait une sorte d’androïde automate trompettiste) de Johann Nepomuk Maelzel, l’astucieux bricoleur et ami de Beethoven. On place sur le podium du chef d’orchestre une sorte de grand pupitre doté de soufflets qui actionnent une trompette. Vue de notre époque saturée de smartphones, l’installation ne suscite probablement pas le même enthousiasme qu’au début du XIXe siècle, mais elle conserve néanmoins un charme désuet.


Même s’il est difficile de recréer l’atmosphère patriotique entourant la création de La Bataille de Vittoria, l’interprétation donnée ce soir est sûrement la moins mauvaise façon d’écouter cette œuvre. On ouvre les portes de chaque côté de la salle, on y fait jouer les percussions militaires et autres canons reproduisant en stéréophonie l’opposition des deux camps ennemis. Il faut s’imaginer à l’époque Salieri d’un côté, Hummel de l’autre, tenant chacun les parties de canon – et quand on demandait à Beethoven, si malgré sa surdité il parvenait à entendre les détails de l’œuvre, il répondait «j’entends bien la grosse caisse».


Prochain concert de la série: le 3 avril, à la Hofburg.


Pour en apprendre plus sur Maelzel et ses inventions



Dimitri Finker

 

 

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