About us / Contact

The Classical Music Network

Editorials

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Le mois du mélomane professionnel
04/01/2021




En flânant à La Procure, je suis tombé sur le livre de Christian Merlin Au cœur de l’orchestre (Fayard). Une lecture agréable où l’on rencontre beaucoup d’orchestres connus et inconnus et, surtout, beaucoup de musiciens qu’on connaît. Bien qu’on croie tout connaître sur la question, on découvre qu’il y a énormément de choses qu’on ne connaît pas et qui sont bonnes à connaître. Un monde entier de musique qu’on ne peut vraiment connaître que quand on y est. Cela m’a rappelé mes années à l’Académie de musique de Jérusalem, où j’étais premier violon solo de l’orchestre, ma seule expérience de la chose.


Dès que je pense orchestre, je pense immédiatement partitions. Une merveilleuse habitude d’écouter la musique en parcourant la partition. C’est totalement différent. Il y a deux façons de le faire. L’une, sur partition totale de l’orchestre, ce qui nécessite un long entraînement. La seconde, moins riche, sur la réduction piano de l’œuvre, parfois avec le signalement des instruments. C’est moins riche mais très agréable quand même. Quand je pense, par exemple, au Concerto «A la mémoire d’un ange» de Berg, où il y a une indication par les lettres H et N des voix principales (Hauptstimmen) et secondaires (Nebenstimmen), on saisit l’importance de cette manière d’écouter la musique pour la compréhension de l’œuvre. Une manière très présente dans les œuvres de l’Ecole de Vienne et pas seulement là.


Mezzo nous a gratifiés de moments exceptionnels avec les trios de Beethoven interprétés par le Trio Sōra. Pauline Chenais au piano, Clémence de Forceville au violon et Angèle Legasa au violoncelle enchantent nos oreilles par leur qualité musicale et, en plus, enchantent nos yeux par leur beauté. La musique de chambre à son sommet.


Comme nous sommes à la période de Pâque et des Pâques, les Psaumes sont omniprésents dans la liturgie. Pour ce qui est de la liturgie juive dont je suis spécialiste, un souvenir inoubliable qui ne concerne pas les Psaumes mais qui est un texte du roi David, la lamentation sur Saül et Jonathan du livre de Samuel, j’ai eu l’immense honneur d’être le premier à créer la musique de Suzanne Haïk-Ventura pour cette lamentation dans une cérémonie publique et d’avoir six cents paires d’yeux en larmes à la fin. Inoubliable.


J’ai cherché mais pas trouvé un poisson d’avril. On s’en passera.


Benjamin Duvshani

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com