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Le mois du mélomane professionnel
11/01/2019



L’Orchestre philharmonique royal de Liège a un nouveau directeur musical, Gergely Madaras (né en 1984). Il nous a convaincus par un très beau concert comprenant une création de Boesmans, Une fin de nuit, pour piano et orchestre, une œuvre riche comme toujours chez ce compositeur belge exceptionnel, et Daphnis et Chloé de Ravel dans sa version intégrale. On nous a même offert un documentaire sur sa carrière et, surtout, sur sa manière de travailler une partition. Bon vent et bonne continuation à ce jeune chef hongrois.


Le Bayerische Staatsoper de Munich sous la direction de Kent Nagano dans les Dialogues des Carmélites. Dès le début, vu le décor et les costumes, j’ai pris la sage décision de me priver de l’image pour ne garder que le son. Si je vous dis que le metteur en scène était Tcherniakov, vous comprendrez pourquoi.


Magnifique concert de l’Ensemble interccontemporain sous la direction de Matthias Pintscher, consacré à quatre concertos de Ligeti, pour piano avec Sébastien Vichard, pour cor avec Jens McManama, pour violoncelle avec Pierre Strauch et pour violon avec Hae-Sun Kang. Un grand moment de bonheur. Il y avait aussi de l’émotion au souvenir de la création du Concerto pour violon à Cologne à laquelle j’ai assisté, assis à côté de Ligeti et conversant avec lui. Il ne comportait que trois mouvements à sa création.


Deux soirées avec le Concertgebouw d’Amsterdam. La première pour écouter un très beau Concerto pour violon de Tchaïkovski interprété par Simone Lamsma sous la direction de Elim Chan (deux femmes!) et la seconde pour le Premier Concerto pour violon de Bruch, magistral sous les doigts de Janine Jansen (encore une femme!) et la Première Symphonie «Titan» de Mahler. La soirée était dirigée par Daniele Gatti. Autant il était à l’aise avec Janine Jansen, autant son Mahler fut problématique. Je me souviens de son intégrale des symphonies de Mahler avec l’Orchestre national (voir ici, ici, ici, ici et ici). Un défaut majeur, la lenteur où elle n’a pas lieu d’être. Je me souviens d’une conférence d’un chef anglais, je crois que c’était Norrington, sur l’importance du choix du rythme dans la conduite d’une œuvre musicale. On dénature l’œuvre en ne respectant pas le bon rythme.


Belle surprise à l’Opéra Comique avec le Hamlet d’Ambroise Thomas. Je ne m’attendais pas à cela. La direction de Louis Langrée et le Hamlet de Stéphane Degout, remarquable, ont assuré le succès de la production.


Le mois dernier, je vous ai raconté mon marathon Chostakovitch pendant l’été. Je vous dévoile un secret: au mois de novembre, je vais faire la même chose avec Sibelius. Je change de technique. Pas une symphonie par jour mais un mouvement, dans deux ou trois versions différentes. Je vous raconterai cela le mois prochain.


N’oubliez pas ma série sur l’Histoire de la musique du XXe siècle tous les mardis à 23 heures sur 94.8. Mardi prochain, ce sera 1913 et Le Sacre du printemps de Stravinski.


Benjamin Duvshani

 

 

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