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03/03/2007
Felix Mendelssohn : Concertos pour piano n°1, opus 25 et n°2, opus 40 – Capriccio brillant, opus 22 – Sérénade et Allegro Giocoso, opus 43 – Rondo brillant, opus 29
Ragna Schirmer (piano), Rundfunk-Sinfonieorchester Saarbrücken, Günther Herbig (direction)
Enregistré à Saarbrücken (juin 2006) – 77’52
Berlin Classics 0017752BC (distribué par Intégral)



La discographie de Ragna Schirmer chez Berlin Classics est d’une saine diversité : des piliers du répertoire, comme Bach (Variations Goldberg), Chopin et Beethoven, côtoient Corigliano, Schnittke et Schmidt. Elle révèle aussi l’intérêt de la pianiste pour des œuvres moins fréquentées, comme en témoigne un récent enregistrement consacré à Robert Schumann comportant, outre l’intégralité des Etudes symphoniques, les rares Etudes en forme de variations sur un thème de Beethoven (voir ici).


Avec son dernier enregistrement, Ragna Schirmer ne tourne pas le dos au répertoire allemand romantique. Quelque peu boudés par les pianistes en mal de profondeur métaphysique, les deux concertos pour piano de Mendelssohn ont souvent la réputation de n’être que des ouvrages de pure virtuosité. Aussi, le challenge pour l’interprète est de faire oublier cet aspect en focalisant l’attention sur leur équilibre et leur élégance grâce à un jeu plein de musicalité et de classe. C’est précisément ce que nous fait entendre la pianiste allemande qui ne recherche ni à épater le bourgeois ni les effets faciles et gratuits. Son piano propre, sensible, distingué et pouvant, par moments, faire preuve de profondeur (Andante du Premier Concerto) attire l’attention et convient à merveille à l’esprit de ces deux partitions. Tout au plus peut-on reprocher que la force intérieure, les couleurs et l’éclat de ces deux concertos ne soient pas plus marqués. A la tête du Rundfunk-Sinfonieorchester Saarbrücken, Günther Herbig, qui en fut le chef principal de 2001 à 2006, ne cherche jamais à s’approprier le discours. Ragna Schirmer peut compter sur cette baguette pour bénéficier d’un accompagnement sobre, efficace et soucieux de valoriser son jeu.


Le Capriccio brillant, la Sérénade et Allegro giocoso et le Rondo Brillant bénéficient des mêmes soins de la part des musiciens mais ces derniers ne parviennent toutefois pas à en rehausser l’intérêt, bien qu’ils constituent un heureux et pertinent complément.


Le site de Ragna Schirmer
Le site du Rundfunk-Sinfonieorchester Saarbrücken


Sébastien Foucart

 

 

 

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