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01/28/2007
Alexandre Glazounov : Concerto pour piano n°1, opus 92 – Symphonie n°5, opus 55
Severin von Eckardstein (piano)
Orchestre National de Belgique, Walter Weller (direction)
Enregistré au Théâtre National, Bruxelles (juin 2006) – 59’39
Fuga Libera FUG521 (distribué par Intégral)




Que joue-t-on encore aujourd’hui de Glazounov, mis à part son Concerto pour violon ? Plus grand-chose, à vrai dire. L’étiquette de conservatisme et d’académisme que bon nombre de critiques et de musicologues lui collent explique sans doute cet état de fait. A l’heure où de prestigieuses phalanges enregistrent encore des symphonies de Beethoven, Brahms ou Mahler, surchargeant une discographie pléthorique, l’Orchestre National de Belgique joue la carte de l’originalité et de l’aventure.


Dans le cadre de leur première collaboration discographique, l’orchestre et son directeur musical à compter de la saison 2007/2008, Walter Weller, ont choisi de coupler la Cinquième Symphonie (1895) de Glazounov, une des plus populaires des huit, avec son rarissime Premier Concerto pour piano (1911). En deux parties, la seconde consistant en une série de variations, ce dernier est d’une belle qualité d’inspiration et la partie de piano, brillante et complexe, bénéficie d’un accompagnement riche et efficace. Rien ne justifie son oubli. Marquée du sceau wagnérien, mais s’inscrivant dans la tradition de Tchaïkovsky et de Borodine, la Cinquième Symphonie témoigne de la maturité de Glazounov et mérite d’être élevée au rang de grand classique.


L’interprétation de l’Orchestre National de Belgique est convaincante et témoigne de l’expérience et du savoir-faire du chef autrichien. Dans le Concerto, le piano solide, sensible et subtil de Severin von Eckardstein est merveilleusement mis en valeur par l’accompagnement d’une grande hauteur de vue de Walter Weller qui rend justice à la beauté de la partie orchestrale. Donnée sans épaisseur ni lourdeur, la Cinquième Symphonie démontre le haut niveau d’ensemble de l’orchestre dans lequel on apprécie la mise en place et l’équilibre entre les différents pupitres. Au sein des cordes franches et colorées, les dialogues entre les bois, au jeu doux et, par moments, féerique, et les cuivres, puissants et sombres (Andante), ne cessent de laisser admiratif. Le Final, dansant et débridé, est rendu avec transparence et une irrésistible énergie.


La qualité éditoriale de cette nouveauté discographique n’est pas en reste puisque le digipack, joliment présenté, contient un texte de présentation riche et éclairant de Michel Stockhem. Une grande réussite.



Sébastien Foucart

 

 

 

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