About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

12/24/2006
Béla Bartok : Suite de danses, sz. 77 – Concerto pour piano n° 3, sz. 119 – Suite du «Mandarin merveilleux», sz. 73

Claude Helffer (piano), Orchestre national de l’Opéra de Monte-Carlo, Bruno Maderna (direction)
Enregistré à Monte-Carlo (novembre 1969) – 58’55
Ages records 509 009-2 (distribué par Abeille musique)



Si le chef est certes sans doute un peu moins oublié que le compositeur, les témoignages de l’art de Bruno Maderna (1920-1973) demeurent rares, de telle sorte que la réédition de ces enregistrements réalisés voici près de quarante ans pour la Guilde internationale du disque constitue une heureuse nouvelle: deux disques noirs où ces trois œuvres de Bartok étaient complétées par le Troisième concerto pour piano de Prokofiev, comme l’indique la notice (en italien et en anglais), qui rappelle par ailleurs les principales étapes de la vie et de la carrière de Maderna.


La prise de son est certes grasse et épaisse, particulièrement compacte dans les tutti, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, dont le directeur musical était pourtant alors Igor Markevitch, n’est certes pas d’un grand raffinement, mais ces versions s’imposent par leur souffle, leur intensité: à la façon d’un Reiner ou d’un Munch, Maderna sait galvaniser les musiciens à chaque instant. Difficile de résister à un tel élan, même si le caractère univoque de cette approche en constitue parfois la limite.


Survoltée, incandescente mais aussi gouailleuse, la Suite de danses (1923) n’a assurément pas volé le grand prix que lui avait accordé l’Académie Charles Cros en 1970, couplée avec une Suite du Mandarin merveilleux (1919) haute en couleur, tour à tour effrayante et capiteuse: impossible ici, avec cette clarinette hurlante et ces trombones ricanants, d’oublier qu’il s’agit d’une musique destinée à la scène. Quant au Troisième concerto pour piano (1945), il offre l’occasion de retrouver le piano sobre, fin et sensible de Claude Helffer, même si l’orchestre demeure inhabituellement présent.


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com