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12/04/2006
Robert Schumann : Ouverture de «Genoveva», opus 81 – Concerto pour piano, opus 54 – Symphonie n° 4, opus 120 (révision Gustav Mahler)

Martha Argerich (piano), Gewandhausorchester Leipzig, Riccardo Chailly (direction)
Enregistré à Leipzig (septembre 2006) – 66’48
Decca 477 8203 (disponible exclusivement par téléchargement à compter du 11 décembre 2006 sur les plateformes FNAC music, iTunes music store et Virgin)



Après les DG concerts (voir ici et ici), les Decca concerts. Une deuxième marque d’Universal se lance ainsi dans la production d’albums exclusivement téléchargeables, tout en faisant valoir sa spécificité: ses artistes – pour l’heure, seul l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig avec Riccardo Chailly, qui en est le directeur musical depuis septembre, est annoncé – et un chat, baptisé «conférence de presse virtuelle», le 11 décembre à 16 heures (GMT), au cours duquel Chailly, entouré d’Andreas Schulz, directeur du Gewandhaus, Bogdan Roscic, directeur général de Decca records et Jonathan Gruber, vice-président d’Universal music group international, présentera le nouveau concept. On espère apprendre à cette occasion quels autres programmes et artistes les Decca concerts donneront à découvrir dans les prochains mois.


En attendant, cette première parution, intégralement consacrée à Schumann, prend la forme du traditionnel triptyque ouverture/concerto/symphonie, même s’il n’est pas certain que les trois pièces aient à l’origine été associées en un même programme, dont l’essentiel (le concerto et la symphonie) a d’ailleurs déjà été publié en DVD chez EuroArts. Au demeurant, et à la différence des DG concerts, ce Decca concert, privé d’applaudissements conclusifs et quasiment de tout bruit du public, semblerait avoir été réalisé en studio si quelques imperfections ne venaient cependant trahir le live.


Martha Argerich offre ici sa énième version du Concerto pour piano (1841/1845), puisque, sans remonter à celui de 1952 à Buenos-Aires, elle en a laissé des enregistrements avec des chefs aussi différents que Celibidache, Decker, Rostropovitch, Kord, Harnoncourt, Chung ou Rabinovitch-Barakovsky. Survoltée et combative, la pianiste argentine se montre égale à elle-même, mais son jeu est parfois si fantasque qu’il verse dans l’affectation. Heurtée et abrupte, cette vision trouve cependant un répit dans des moments dont la suavité est particulièrement soulignée, comme la partie centrale de l’Allegro affetuoso ou de l’Intermezzo.


Ce que ne laissait pas supposer l’ouverture de Genoveva (1847), indéniablement d’excellente facture mais sans grande surprise, c’est une Quatrième symphonie (1851) pour le moins atypique. Le choix de donner l’œuvre dans la révision qu’en a effectué Mahler, qui éclaircit indéniablement les textures, n’y est certes évidemment pas étranger, les glapissements des clarinettes et l’éclat des cuivres ayant en effet quelque chose de plus mahlérien que schumannien: faute de disposer de la partition de cette révision, on voudra donc bien lui attribuer ces couleurs inhabituelles ainsi que certains phrasés inattendus. Au-delà, les options de Chailly se révèlent toutefois quelque peu déroutantes: après un premier mouvement étonnant mais prometteur, animé par une urgence saisissante, comme une sorte de course à l’abîme, l’élan semble faiblir dès la Romance et, après un Scherzo qu’on attendait plus rageur, le Finale déçoit par sa lenteur.


Le site des Decca concerts


Simon Corley

 

 

 

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