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11/14/2006
Jean Sibelius : Symphonie n°2, opus 43* – En saga, opus 9 – Luonnotar, opus 70
Ute Selbig (soprano), Staatskapelle Dresden, Sir Colin Davis (direction)
Enregistré le 22 septembre 1988* et les 7-8 juillet 2003 – 72’05
Hänssler Profil PH05049



La discographie de l’œuvre symphonique de Sibelius sous la baguette de Sir Colin Davis est des plus fournie. En effet, rien que pour les symphonies, on compte une intégrale enregistrée avec le London Symphony Orchestra pour RCA, une autre avec le Boston Symphony Orchestra pour Philips et certaines symphonies prises sur le vif il y a quelques années avec, de nouveau, le London Symphony Orchestra, disponibles depuis peu chez LSO Live, le label créé par la prestigieuse phalange britannique. Cinquième volume d’une « Edition Staatskapelle Dresden » de Profil Hänssler, éditant des enregistrements de concert réalisés par la vénérable formation saxonne, cette publication enrichit encore cette discographie.


Captée en concert en 1988, cette Deuxième symphonie de Sibelius laisse quelque peu sur sa faim et ne convainc guère. La prestation de l’orchestre est au-dessus de tout reproche : les pupitres et les interventions solistes (les bois !) sont fabuleux, et la séduction sonore indéniable. Mais, malgré quelques beaux passages, cette interprétation manque plus d’une fois d’élan et d’impact émotionnel. On entend un bel orchestre rutilant mais on vibre, en fin de compte, assez peu à l’écoute de cette froide démonstration technique. Plus d’une fois, la conduite du discours musical s’essouffle et s’avère inégale. A peine entend-on une belle idée interprétative qu’elle est suivie d’un passage plus plat, voire prosaïque. En particulier, la nature implacable et inéluctable de la transition entre le troisième et le dernier mouvement ne se fait pas entendre. Quant au final, il manque souvent d’énergie mais Sir Colin Davis conclut cette symphonie sur une belle apothéose, en trouvant un juste équilibre entre le trop peu et l’excès de grandeur et d’expressivité.


En complément, ce disque propose généreusement deux autres œuvres de Sibelius interprétées quinze ans plus tard par les mêmes. Dans Luonnotar, malgré un timbre séduisant et approprié, la soprano s’avère trop en retrait et fait regretter de ne pas y entendre une chanteuse d’expression finnoise. Le caractère hallucinatoire de cette pièce fait également quelque peu défaut. Quant à En saga, les mêmes remarques formulées à propos de la Deuxième symphonie peuvent être reprises mais, fort heureusement, l’interprétation qu’en livre Sir Colin Davis est suffisamment épique que pour qu’on prenne plaisir à l’entendre. Dans ces deux œuvres, l’orchestre se montre, une fois de plus, d’une précision et d’une remarquable qualité technique et confirme le prestige qui lui est traditionnellement attaché.


Il est à noter que les applaudissements du public ont été coupés au montage et que le lieu d’enregistrement n’est pas mentionné dans le livret, présenté uniquement en anglais et en allemand, mais comprenant des informations tant sur les œuvres que sur les interprètes.


Sébastien Foucart

 

 

 

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