About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

10/14/2006
Guillaume Connesson : Athanor (*) – Supernova (&)

Virginie Pesch (soprano), Nigel Smith (baryton), Chœur de Radio France, Philip White (direction), Orchestre national de France, Jonathan Darlington (*), Muhai Tang (&) (direction)
Enregistré à Paris (31 janvier 2004 et 6 février 2002) – 58’11
Densité 21 DE004



Densité 21 publie l’enregistrement de deux œuvres de Guillaume Connesson (né en 1970) réalisé au cours d’éditions récentes du Festival «Présences» de Radio France, accompagné de notes de présentation du compositeur ainsi que du texte chanté et de sa traduction.


Du nom que les alchimistes donnaient à leur fourneau, Athanor (2003), cantate en trois parties sur des textes des IIe et XVIIe siècles ainsi que des poèmes d’Oscar Vladislas de Lubicz Milosz, s’étend sur près de trois quarts d’heure: Carmina burana, Daphnis et Chloé, Noces, Chôros, Tragédie de Salomé, Danse des morts, on trouve toute la musique chorale (tonale) du siècle passé dans le creuset du jeune compositeur français, mais, si le métier n’est pas en cause et si l’auditeur est pris dans le sens du poil, la transmutation en or se fait-elle vraiment? Qu’exprime en effet cette partition, sinon une admiration des modèles anciens, sans doute sincère mais par trop stérilisante? Car s’inspirer, s’imprégner du passé, ce n’est pas – même à son corps défendant – refaire la même chose et il faut un jour s’émanciper des références, si remarquables soient-elles.


Près de dix ans après sa création, le diptyque Supernova (1997), inspiré par un tableau de Kandinsky et par une fascination pour l’astrophysique, fait presque déjà figure de classique à mettre à l’actif d’une génération décomplexée, qui est aussi celle de Zygel, Bec ou Dubugnon. Car si l’originalité n’est décidément pas le maître mot de Connesson, sa science de l’orchestre, sa spontanéité quasi naïve et l’élan inlassable qui anime ce quart d’heure de musique ne peuvent manquer, nonobstant les limites inhérentes à une esthétique avant tout ludique et divertissante, d’exercer une séduction immédiate.


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com