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10/07/2006
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n°7 “Leningrad”, opus 70
Orchestre National de France, Kurt Masur (direction)
Enregistré en public au Théâtre des Champs-Eysées, Paris (18 mai 2006) – 74’39
Naïve V 5071





Bien que durant cette année 2006, le deux cent cinquantième anniversaire de la naissance de Mozart soit dignement fêté, certes à coups d’opérations marketing au goût parfois discutable, le centième anniversaire de la naissance de Dimitri Chostakovitch n’a jusqu’à présent pas été oublié. Depuis le début de l’année, sa musique a été jouée lors de nombreux concerts et à l’opéra (et elle le sera encore dans les mois qui suivent), tandis que de nombreux enregistrements de ses œuvres, parus ou réédités récemment, enrichissent une discographie déjà pléthorique. Ainsi en est-il de ce récent enregistrement public de la Symphonie “Leningrad” jouée le 18 mai dernier par l’Orchestre national de France dirigé par Kurt Masur.


Offrant lors de cette prestation un jeu d’ensemble très soigné, solide et énergique, l’orchestre interprète avec conviction cette œuvre de circonstance, en caractérisant à merveille les différents climats et en soulignant l’impact dramatique. Kurt Masur, dont on entend fréquemment les mugissements, les injonctions et les encouragements, adopte un tempo très étudié, prenant le temps de dire les choses. Dans le premier mouvement, la marche se déroule de façon très architecturée, avec une rigueur implacable. Avec cet immense crescendo, le chef assure ainsi un contraste remarquable avec le début du mouvement, joué avec insouciance et légèreté, et le lugubre épilogue, où le temps semble suspendu. Une belle réussite. Dans les deux mouvements suivants, l’orchestre assure un juste dosage entre tendresse et rêverie et un subtil équilibre entre humour et tristesse. Enfin, dans le dernier mouvement, Kurt Masur lâche à peine les rênes de son orchestre qui offre une conclusion, comme il se doit, victorieuse et grandiose, sans toutefois tomber dans le piège de la grandiloquence et de la trivialité.


Le directeur musical de l’Orchestre National de France réussit donc l’essentiel : maintenir en permanence l’attention le long de cette longue partition en y insufflant une indéniable émotion.


Sébastien Foucart

 

 

 

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