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08/16/2020
Gustav Mahler : Symphonie n° 10: Adagio (arrangement Martyn Harry)
Arnold Schoenberg : Symphonie de chambre n° 1, opus 9 (arrangement Anton Webern)
Richard Strauss : Der Rosenkavalier: Suite, opus 59 (arrangement Martyn Harry)

Alban Berg Ensemble Wien: Silvia Careddu (flûte), Alexander Neubauer (clarinette), Sebastian Gürtler, Régis Bringolf (violon), Subin Lee (alto), Florian Berner (violoncelle), Ariane Haering (piano) – Nora Cismondi (hautbois), Alois Posch (contrebasse)
Enregistré à la Loreley-Saal, Vienne (septembre 2019) – 67’21
Deutsche Grammophon 481 9167 (distribué par Universal)





Après «Vienne 1900», voici un autre excellent programme consacré à des œuvres de la période précédant la Première Guerre mondiale. Il reprend la grande Première Symphonie de chambre de Schoenberg dans sa transcription pour ensemble chambriste mais comporte aussi deux transcriptions d’œuvres de Mahler pour sept musiciens et de Richard Strauss pour neuf musiciens. Le jeune Ensemble Alban Berg de Vienne, fondé en 2016, qui signe son premier enregistrement sous étiquette jaune, est composé des membres du Quatuor Hugo Wolf (les violonistes Sebastian Gürtler et Régis Bringolf, l’altiste Subin Lee et le violoncelliste Florian Berner) ainsi qu’Ariane Haering (piano Bösendorfer) et deux musiciens des Wiener Philharmoniker, Alexander Neubauer (clarinette) et Silvia Careddu (flûte). Cette dernière vient d’y finir sa dernière saison, sa période d’essai de flûte solo de cet orchestre n’ayant pas été transformée en contrat permanent après un vote de l’ensemble des musiciens.


De ce programme, c’est la réduction par Anton Webern de la Première Symphonie de chambre de Schoenberg qui est le cœur vibrant. Idéalement placée entre Mahler et Strauss, l’œuvre ainsi réduite démontre clairement sa place centrale dans la production de Schoenberg à la croisée du postromantisme et du sérialisme qui suivra. L’Ensemble Alban Berg en donne une interprétation d’une clarté et d’une chaleur plutôt inhabituelles pour ce compositeur et démontre une cohésion et un équilibre exceptionnels chez un ensemble aussi jeune.


La transcription de l’Adagio de la Dixième Symphonie inachevée de Mahler est due à Martyn Harry. Réduite à sept instruments, la partition paraît encore plus moderne pour 1910 que dans sa splendeur orchestrale. Les musiciens viennois réussissent le défi d’en montrer la trame sans pour autant la dépouiller de chaleur.


La transcription de la Suite d’extraits du Chevalier à la rose de Strauss, aussi réalisée par Martyn Harry, notamment de la grande scène de la présentation de la rose à l’acte II, déçoit un peu par la lourdeur de certains traits et l’absence de ce parfum si particulier de l’orchestre straussien qui ne peut exister que dans l’opulence instrumentale. L’ensemble est ici enrichi par le hautbois de Nora Cismondi et la contrebasse d’Alois Posch. Les arrangements qu’en a réalisés le compositeur lui-même pour ensemble de cuivres, notamment pour la version cinématographique de Robert Wiene (1925), sont bien plus intéressants et fidèles à la version originale.


Olivier Brunel

 

 

 

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