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09/12/2018
«I Got Rhythm»
Scott Joplin : Maple Leaf Rag
Louis Moreau Gottschalk : Souvenir de Porto Rico – The Banjo, opus 15
Charles Ives : Study No. 21: Some Southpaw Pitching
George Gershwin : Fascinating Rhythm – My One and Only – Do-Do-Do – That Certain Feeling – Sweet and Low Down – Oh, Lady Be Good! – Do It Again – Swanee – Who Cares? – I’ll Build a Staircase to Paradise – The Man I Love – I Got Rhythm
Aaron Copland : Four Blues
Samuel Barber : Excursions, opus 20
William Albright : Five Chromatic Dances: «Hoedown»
Elliott Carter : Two Thoughts about the Piano
William Bolcom : The Garden of Eden: 3. «The Serpent’s Kiss»

David Lively (piano)
Enregistré à Paris (31 juillet-2 août 2017) – 73’10
La Música LMU011 (distribué par Harmonia mundi) – Notice en français et en anglais

Sélectionné par la rédaction





Quelle beau programme a composé le pianiste américain expatrié (chez nous) David Lively, 68 ans, pour crier son amour pour la musique de son pays! S’il commence par le quasi incontournable Maple Leaf Rag de Scott Joplin dont on ne se lasse pas, il explore des territoires moins rebattus comme la musique de Louis Moreau Gottschalk (1829-1869), virtuose du XIXe siècle né et mort à La Nouvelle-Orléans, celle de William Albright (1944-1998), organiste dont le péché mignon était le ragtime, William Bolcom (né en 1938), autre pionnier du rag, et Samuel Barber (1910-1981), dont les Excursions sentent bon le terroir des différentes régions de la vaste Amérique du Nord.


Le programme fait la part large au Songbook de Gershwin et si «The Man I Love» et «I Got Rhythm», qui concluent la sélection, sont des hits, David Lively nous révèle des perles beaucoup moins rabâchées. Il n’est pas interdit de trouver dans les chaudes sonorités qu’il met à ces transcriptions de chansons populaires, des couleurs françaises, debussystes ou ravéliennes, deux compositeurs qu’il pratique depuis qu’il est arrivé en France à l’âge de seize ans.


La partie sérieuse du programme revient à deux compositeurs avec qui le pianiste a tissé des liens personnels: Aaron Copland (1900-1990) et Eliott Carter (1908-2012). Du premier, Quatre Blues qui font entrer le jazz à pas feutrés dans la musique sérieuse. Du second, Two Thoughts about the Piano, pièces tardives qui sont des défis pianistiques à la composition desquelles David Lively a été étroitement associé, s’éloignent résolument du folklore américain avec des références beaucoup plus cosmopolites et intellectuelles. Charles Ives (1874-1954) clôt la liste de cette magnifique sélection de vingt-neuf plages, avec l’Etude n° 21 «Some Southpaw Pitching», témoignage en musique de l’atmosphère bon enfant qui règne dans les fêtes sportives du Nouveau Continent.


Olivier Brunel

 

 

 

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