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03/26/2017
Felix Mendelssohn : Symphonies n° 1 en ut mineur, opus 11 [*], et n° 4 «Italienne» en la majeur, opus 90
London Symphony Orchestra, Sir John Eliot Gardiner (direction)
Enregistré en public au Barbican, Londres (23 mars 2014 et 16 février 2016 [*]) – 62’11
SACD et Blu-ray LSO Live LSO 0769 – Notice (en anglais, français, allemand) de Sir John Eliot Gardiner, Lindsay Kemp et Andrew Stewart


 Sélectionné par la rédaction





Certains chefs d’orchestre ont assurément de l’or dans les mains. Sans nul doute, Sir John Eliot Gardiner en fait partie. Donnez-lui une partition de Bach ou de Monteverdi: il les sublime grâce à ses English Baroque Soloists. Allons du côté des Symphonies de Beethoven: il nous offre des versions d’une fraîcheur exceptionnelle, propre à nous faire redécouvrir la partition, dirigeant pour l’occasion l’Orchestre révolutionnaire et romantique (voir ici). Ici, soumettez-lui les Symphonies de Mendelssohn et, avec un orchestre «traditionnel», le Symphonique de Londres en l’occurrence, il vous revisite tout cela avec un dynamisme et une inventivité qui nous ragaillardissent de la première à la dernière note!


Si le disque qui réunissait la Cinquième Symphonie «Reformation» et deux ouvertures du même Mendelssohn avait été jugé moyennement convaincant (voir ici), il en ira très différemment pour le présent volume. La Première Symphonie (1824-1829), composée par un jeune homme d’à peine quatorze ans, passe des emportements romantiques (le premier mouvement!) à la finesse incroyable d’un troisième mouvement où les motifs coulent de source, virevoltant d’un pupitre à un autre: à ce jeu-là, les bois de l’Orchestre symphonique de Londres sont irréprochables. Par ailleurs, et c’est un des atouts de ce disque, Gardiner a choisi d’enregistrer les deux troisièmes mouvements alternatifs, celui de la version originale de 1824 et celui, retravaillé (et plus connu), de la version de 1829. Le public londonien, puisque ces deux symphonies ont été enregistrées en concert, aura sans aucun doute apprécié la performance de l’orchestre et l’exhaustivité de l’œuvre.


Et que dire de la célébrissime Italienne, que Gardiner dirige avec une cohérence et une justesse de chaque instant? Si le premier mouvement frappe par son caractère virevoltant, c’est surtout le deuxième (Andante con moto) qui impressionne: la diversité des timbres, parfaitement rendue par des cordes d’une suavité exemplaire et des vents idoines (clarinette et flûte en tête), le chatoiement des couleurs, cette sorte de langueur mélancolique éclairée de temps à autre par quelque touche de nature plus optimiste sont rendues là aussi avec un naturel confondant. Après un troisième mouvement très «schumannien» (les accents des cors avec leur air de ne pas y toucher!), Gardiner lance l’orchestre dans le célèbre Finale (saltarello): Presto avec une fougue qui ne se terminera qu’avec le dernier accord, les instrumentistes parvenant à suivre sans coup férir l’allure imposée par le chef tout en jouant sur les nuances et la rythmique avec une délectation palpable. Dommage que les applaudissements soient coupés car on aurait bien envie de se joindre aux spectateurs d’alors!


Sachant que la Première Symphonie a été donnée en première partie d’un concert où Gardiner dirigeait également Le Songe d’une nuit d’été, on attend avec impatience la publication de ce complément.


Le site de Sir John Eliot Gardiner
Le site de l’Orchestre symphonique de Londres


Sébastien Gauthier

 

 

 

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