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10/05/2015
Johann David Heinichen : Messes n° 11 en ré majeur (*) et n° 12 en ré majeur (**)
Christine Wolff (*), Monika Frimmer (**) (sopranos), Patrick Van Goethem (*), Kai Wessel (**) (altos), Uwe Stickert (*), Hermann Oswald (**) (ténors), Jochen Kupfer (*), Andreas Scheibner (**), Egbert Junghanns (**) (basses), Dresdner Kammerchor, Dresdner Barockorchester, Hans-Christoph Rademann (direction)
Enregistré à la Lukaskirche, Dresde (décembre 1999 [**]) et en public à la St. Georgenkirche, Schwartzenberg (juillet 2000 [*]) – 65’52
Carus 83.272 – Notice (en allemand et en anglais) de Katrin Bemmann





A l’image du tableau de Canaletto reproduit sur la couverture de ce disque, on sent immédiatement que la ville de Dresde a bénéficié d’une richesse extrême, attirant à elle au fil du XVIIIe siècle tous les talents et la faisant à juste titre surnommer la «Florence de l’Elbe». Les princes-électeurs de Saxe et les rois de Pologne bénéficièrent à cette occasion d’un orchestre de tout premier plan, dont la réputation s’étendait alors à l’Europe tout entière, au sein duquel travaillèrent et pour lequel composèrent Graun, Zelenka, Pisendel, Dieupart, Quantz, Buffardin et quelques autres, dont Johann David Heinichen (1683-1729), qui œuvra à la cour de Dresde de 1717 à sa mort.


Des œuvres de Heinichen, on ne connaissait pas grand-chose jusqu’à il y a quelques années, sauf ses concertos «per l’Orchestra di Dresda», magnifiquement interprétés par le Musica Antiqua Köln sous la direction de Reinhard Goebel (Archiv). Le présent disque réédite en un seul ensemble les Messes n° 11 et n° 12 qui étaient auparavant séparées, chacune couplée avec une œuvre vocale de la main d’un géant de la période baroque (le Dixit Dominus de Händel et le Magnificat de Bach).


Avec ces deux messes (signalons que la même équipe a également enregistré la Messe n° 9, couplée au Te Deum de Zelenka), Hans-Christoph Rademann nous livre une incontestable réussite. Car on ne peut rester insensible à cette brillance orchestrale où cors, trompettes et timbales tiennent le haut du pavé en plus d’une occasion (le Kyrie, la dernière partie du Credo ou la fin du «Sanctus dans la Messe n° 11, le Kyrie ou le «Quoniam» au sein du Gloria dans la Messe n° 12), annonçant en plus d’une occasion la rutilance que l’on retrouvera dans certains oratorios de Händel. Joués avec une belle pulsation qui flatte l’oreille et servis par une prise de son irréprochable (légère réverbération), ces mouvements témoignent sans conteste de la luxuriance dresdoise de l’époque.


L’Orchestre baroque de Dresde est une formation idéale pour ce répertoire, bénéficiant par ailleurs d’instruments à vent de toute beauté: on écoutera vite ce merveilleux – bien que très bref (à peine 1’40...) – «Christe Eleison» dans la Messe n° 12, où les voix de la soprano et de l’alto se mêlent à l’élan des hautbois, procédé peu ou prou repris dans l’«Et in Spiritum Sanctum» de la même œuvre, où la soprano est, cette fois-ci, accompagnée d’une flûte enjôleuse. Si l’on ne doit pas rechercher ici les motifs les plus subtils, on n’en admirera pas moins la fluidité et le sens de la progression du discours musical, les chœurs étant au diapason de l’orchestre. Quant aux solistes, si l’on peut éventuellement reprocher à l’alto Patrick Van Goethem de forcer un peu sa voix dans la brève section centrale du Kyrie inaugurant la Messe n° 11, ils participent pleinement de la réussite de cette réédition qui ravira tous les amateurs du genre. Un disque formidable et revigorant.


Le site de l’Orchestre baroque de Dresde
Le site Chœur de chambre de Dresde
Le site de Christine Wolff
Le site d’Uwe Stickert
Le site de Jochen Kupfer
Le site de Kai Wessel
Le site d’Andreas Scheibner


Sébastien Gauthier

 

 

 

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